70.000 enfants et familles à Paris, pour les 70 ans du Secours Populaire

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    Le logo du Secours populaire français AFP/Archives - Dominique Faget
  • Des membres du Secours Populaire Français jouent avec des enfants à Ouistreham, lors d'une "journée des oubliés des vacances" le 20 août 2014
    Des membres du Secours Populaire Français jouent avec des enfants à Ouistreham, lors d'une "journée des oubliés des vacances" le 20 août 2014 AFP/Archives - Charly Triballeau
  • Le président du "Secours Populaire" Julien Lauprêtre le 28 août 2009
    Le président du "Secours Populaire" Julien Lauprêtre le 28 août 2009 AFP/Archives - Martin Bureau
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Centre Presse Aveyron

Chasses aux trésors, pique-nique géant et flash mob au programme. Venus de toute la France et même d'ailleurs, 70.000 enfants et leurs familles se retrouveront mercredi à Paris, pour une "Journée des oubliés des vacances" exceptionnelle, point d'orgue des célébrations des 70 ans du Secours Populaire.

L'an dernier, un enfant sur trois, et près d'un Français sur deux, n'ont pas pu, faute de moyens, partir en vacances, rappelle le président de l'association Julien Lauprêtre, qui dénonce depuis des années cette "injustice flagrante".

Depuis sa création en 1945, l'accès aux vacances "est dans les gènes du Secours populaire", explique celui qui dirige le mouvement depuis près de six décennies.

En 1945, le Secours populaire, émanation du Parti communiste français née de la fusion du Secours populaire de France et des colonies et de l'Association nationale des victimes du nazisme (ANVN), avait ainsi proposé des vacances à des centaines d'enfants de déportés et de fusillés. En 2014, l'association à but non lucratif a offert 369.000 journées à des personnes privées de vacances.

Le Secours Populaire intervient auprès des plus démunis, pour leur offrir d'abord une aide alimentaire, mais aussi une aide vestimentaire, accès au logement, aux soins, à la culture et aux vacances.

Toute l'année, l'association offre ainsi aux enfants, familles ou seniors isolés, des séjours en colonie, des accueils dans des familles ou le financement d'une partie de l'hébergement ou du voyage.

En 1979 la Journée des oubliés des vacances (JOV, dans le jargon des bénévoles) a été officiellement créée: au bord de la mer, à la montagne, dans un parc d'attraction ou à Paris, elle veut permettre de vivre un moment exceptionnel, porteur de rencontres, d'émotions et de souvenirs.

- A l'ombre de la Tour Eiffel -

"Après le 15 août, l'enfant qui n'est pas parti en vacances ne partira plus. Or, les vacances, c'est un droit", insiste Julien Lauprêtre. "Une journée, certains disent que ce n'est pas grand chose. Mais pour celui qui a pu en profiter, c'est énorme. Ne serait-ce que pour la première rédaction de rentrée, où on leur demande de raconter leurs vacances. Là, il aura quelque chose à raconter, comme les autres gosses".

L'an dernier, 36.400 enfants ont participé à ces Journées, dans toute la France.

Pour les 70 ans du mouvement, une seule JOV nationale est organisée, d'une ampleur "exceptionnelle". Six cents bus et une dizaine de trains spéciaux achemineront jusqu'à Paris les 70.000 vacanciers du jour, qui se rassembleront sur le Champ-de-Mars, à l'ombre de la Tour Eiffel.

Parmi eux, seront accueillis près de 1.000 enfants venus de 70 pays où intervient le Secours Populaire, dans le cadre du programme "Copains du Monde", qui rassemble des jeunes du monde entier dans des actions de solidarité.

Encadrés par 10.000 bénévoles, des orphelins népalais, des enfants grecs mais aussi haïtiens, ukrainiens ou syriens, participeront avec les petits Français à des chasses au trésor dans la capitale, à un pique-nique géant, à différents ateliers (percussions, graffitis, maquillages, parcours sportifs), ainsi qu'à un gigantesque "flash mob" dans l'après-midi, avant un grand concert en fin de journée.

"Pour tout cela, il faut de l'argent", insiste Julien Lauprêtre. Le Secours populaire, qui bénéficie de "l'aide précieuse" de grandes entreprises ou organismes, parfois associés depuis de nombreuses années au mouvement, continue d'appeler aux dons: "50 euros, ça donne la possibilité d'une journée de vacances pour un enfant"!

Source : AFP

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