Le camping de Livinhac, victime de la réglementation?

  • La plus belle saison du camping assombrie par une loi trop contraignante?
    La plus belle saison du camping assombrie par une loi trop contraignante? Olivier Courtil
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Olivier Courtil

Le Beau Rivage connaît une saison exceptionnelle en terme de fréquentation. Mais situé en zone inondable, il doit retirer ses installations mobiles au 15 septembre.

C’est un torrent de colère et un sentiment d’injustice qui submergent Laure Huet et son compagnon, gérants du camping "Le beau rivage" à Livinhac-le-Haut. "On nous empêche de bosser! On voudrait évoluer et on stagne!" En cause, la réglementation liée au plan de prévention des risques inondation (PPRI) qui classe l’établissement "en zone de risque fort". De ce fait, le camping de Livinhac est l’unique du secteur à devoir déplacer ses installations mobiles. Certes, hors période touristique mais ce déplacement sera dans les faits définitif. "On ne peut pas démonter ces installations pour les remettre trois mois à cause du coût et des différents raccordements", précise Roland Joffre, maire de la commune, qui soutient les gérants, conscient de la perte financière. "Je le regrette fortement. On pêche par excès de normes draconiennes. La réglementation s’appuie sur les inondations de 2003 qui étaient des crues centenaires. On ne peut pas développer le tourisme avec une telle loi, c’est contradictoire".

D’autant plus dommageable pour "Le beau rivage" (bien ouvert malgré les rumeurs) puisque le camping fait le plein. "C’est notre meilleure saison, c’est le jour et la nuit avec l’an dernier". Le camping participe à l’animation du village en tenant aussi un restaurant et à l’attractivité économique avec la consommation de la clientèle (Livinhac étant village étape des pèlerins de Compostelle).

Concrètement, les gérants doivent enlever leurs installations à partir du 15 septembre sous peine de régler une amende évaluée à 100000 euros mais "ne comptent pas en rester là". L’édile " envisage de les rencontrer".

De son côté, la préfecture rappelle la circulaire ministérielle du 6 octobre 2014, suite aux quatre victimes dans un camping de Lamalou-les-Bains (Hérault), "qui impose un examen de la pertinence des autorisations et du respect de la réglementation de l’ensemble des campings en zone inondable, en période d’ouverture". Dura lex, sed lex?
 

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