Jean-Marie Le Pen: "C'est moi qui suis le FN, je suis chez moi au FN"

  • Jean-Marie Le Pen, le 12 juin 2015 à Nanterre
    Jean-Marie Le Pen, le 12 juin 2015 à Nanterre AFP/Archives - MARTIN BUREAU
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Centre Presse Aveyron

"C'est moi qui suis le Front national, je suis chez moi au Front national", a lancé vendredi Jean-Marie Le Pen, au lendemain de son exclusion du parti qu'il a cofondé.

"Je suis exclu comme adhérent, pas du tout comme président d'honneur", a aussi souligné M. Le Pen sur RTL, qualifiant de "mascarade", "guet-apens" et de "simulacre" la décision du bureau exécutif du FN.

Selon lui, c'est sa fille Marine, présidente du FN, qui "commandait de loin au téléphone le peloton d'exécution". "Elle voulait pas en faire partie parce que ça fait vilain, c’est sale de tuer son papa, alors elle n'a pas tué papa directement, mais elle l’a fait tué par des sbires", a-t-il poursuivi.

"Je suis l'objet d'une expulsion théorique, dont je vais demander bien sûr compte à la justice qui, je pense, une fois de plus condamnera Marine Le Pen et la direction du Front national", a-t-il encore dit.

Interrogé sur les initiatives politiques qu'il pourrait prendre dans la perspective des élections régionales, Jean-Marie Le Pen a répondu en être "au stade de la réflexion".

"Je reçois beaucoup, beaucoup de témoignages de sympathie navrée, de gens qui se rendent compte que la direction du Front national est en train d'assassiner l'espérance patriotique", a affirmé M. Le Pen.

Le vice-président du FN, Florian Philippot, a de son côté jugé "logique" l'exclusion de Jean-Marie Le Pen, car il "allait de provocation en provocation", selon il a fait valoir vendredi sur RMC/BFMTV.

Le FN ne pouvait "accepter que Jean-Marie Le Pen continue cette oeuvre de destruction", a poursuivi le numéro deux du parti, cible favorite de M. Le Pen.

Marine Le Pen avait elle aussi expliqué à l'AFP jeudi soir qu'il s'agissait d'une "issue logique" pour quelqu'un qui a "multiplié les fautes".

"Il fallait réagir", a renchéri M. Philippot qui n'a pas assisté au bureau exécutif de jeudi pour ne pas "être juge et partie", de même que la présidente du FN. Une partie des griefs reprochés à M. Le Pen étaient des propos visant M. Philippot, en plus notamment de ses propos réitérés sur les chambres à gaz.

Interrogé sur la venue de Jean-Marie Le Pen aux universités de rentrée du FN à Marseille, ce qu'il a annoncé jeudi soir, M. Philippot a répondu: "il n'a pas à venir aux universités de Marseille".

Source : AFP

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