Les Rafettes changent tout... et rien

  • Le nouvel entraîneur Sébastien Joseph en est persuadé : «On doit s’appuyer sur l’identité en place à Rodez<».
    Le nouvel entraîneur Sébastien Joseph en est persuadé : «On doit s’appuyer sur l’identité en place à Rodez<». Jean-Louis Bories
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Maxime Raynaud

Présentation. Les demoiselles du Raf débutent dimanche leur 6e saison parmi l’élite. Avec un groupe fortement remanié, un nouvel entraîneur mais une ambition inchangée: le maintien dans un championnat de plus en plus difficile.

Depuis leur arrivée dans l’élite du football féminin français en 2010, c’est devenu un refrain entêtant: les demoiselles du Rodez Aveyron football visent le maintien. Et personne ne pourra le leur reprocher. Pas plus lors des précédentes saisons qu’à l’orée de celle qui débute, dimanche au stade Charléty face aux vice-championnes d’Europe du Paris Saint-Germain. Avec cette affiche, tout est dit. D’un côté le Raf, ses «valeurs», ses «réseaux» et son sens de la débrouille; de l’autre les armadas parisienne, lyonnaise ou juvisienne bâties à coup d’internationales, et ce sentiment d’un championnat à deux vitesses qui n’a jamais autant creusé le fossé qu’en cette année de Coupe du monde.

«Nous avons des arguments»

Pourtant, dans ce contexte, les «Rafettes» ont une nouvelle fois réussi à se réinventer en prévision d’une 6e campagne dans le gratin. Si l’objectif -«maintien rapide pour aller chercher ensuite le plus haut possible»- dit Sébastien Joseph comme ses prédécesseurs, n’a pas varié d’un iota, le reste-c’est-à-dire presque tout-a bel et bien changé. Et le nouvel entraîneur, pour qui ce sera après-demain le baptême du feu sur un banc de D1, en est le symbole.

Débarqué cet été dans la foulée du départ de son ami Nicolas Bach, le néo-Ruthénois ne ressent malgré tout «pas de pression. Bien sûr, tout le monde s’est renforcé et ce sera serré. Mais nous avons des arguments», veut croire l’homme de 36ans, passé par le District des Alpes, Seyssinet ou Grenoble. Parmi eux, les moyens humains incitent à l’optimisme avec un recrutement «intelligent. Les joueuses qu’on voulait, on les a eues, affirme l’entraîneur. C’est un groupe qui a tout à prouver, sans star, mais avec des joueuses à fort potentiel.»

Recrutement entre revenantes et «jeunes louves»

Entre les revenantes en quête de relance (Solène Barbance et Manon Alard) et les «jeunes louves» (Océane Saunier, Bettina Matondo, etc.), les sept arrivées ont en effet de quoi faire naître des espoirs. Et ce, malgré les départs de cadres tels que Sophie Vaysse et Anaïs Ribeyra, ou les convalescences de Anne-Marie Banuta ou Anne-Sophie Ginestet.

Mais avec ces Aveyronnaises, si les saisons se suivent, et se jouent toujours face aux promues et autres clubs comparables (Saint-Étienne, Soyaux, Albi), une chose ne doit pas non plus bouger : «L’identité, affirme Sébastien Joseph. Elle est forte à Rodez, on doit s’appuyer dessus, sur cette philosophie, en amenant plus de rigueur.» Changer, sans tout à fait changer, la recette est connue. Jusqu’ici, elle a toujours rimé avec succès, et maintien. Les Rafettes ne demandent pas mieux que de le prouver à nouveau. 

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