Aveyron : les buralistes en colère

  • Les buralistes aveyronnais étaient mobilisés mardi matin devant la préfecture aveyronnaise.
    Les buralistes aveyronnais étaient mobilisés mardi matin devant la préfecture aveyronnaise. José A. Torres
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Pascal Laversenne

Commerce. Le syndicat départemental de la profession est farouchement opposé au paquet neutre et à son passage à 10€. Il a avancé ses arguments mardi.

Un bivouac devant la préfecture: la fraîcheur de ce mois de septembre n’a pas tempéré les ardeurs des buralistes aveyronnais, qui se sont inscrits dès lundi soir dans le mouvement national de grogne de la profession, en installant un campement de fortune, place Charles-de-Gaulle à Rodez où une quinzaine d’entre eux y a passé la nuit.

210 débitants de tabac en Aveyrn

Défendre la profession : tel était l’objet de cette mobilisation pilotée en Aveyron par le syndicat présidé par l’Espalionnais Alain Vieilledent, syndicat qui représente 182 des 210 débitants de tabac du département. «Il y a 20 ans, nous étions 100 de plus dans le département, 10 000 de plus en France». Dans le viseur, le paquet neutre de Marisol Touraine «qui veut aller encore plus loin que la directive européenne» (sic) avec 65% du paquet barré par une image peu ragoûtante. 

«26% de contrebande»

Sus au paquet neutre donc, mais aussi (surtout?) au paquet à 10€. «Il n’y a rien de tel pour favoriser le marché parallèle», regrette Alain Vieilledent. «Bien sûr qu’il faut se préoccuper de la santé, on a tous des enfants, avance Jean-Michel Dexidour. Mais là, ce n’est pas bonne méthode: les gens vont aller acheter des cartouches juste après la frontière... Harmonisons les prix enEurope! À partir de là, on pourra faire une véritable politique de santé» lâche le débitant decazevillois, pour qui 26% des cigarettes consommées en France sont issues de la «contrebande». 

Au Sénat, lundi

Lundi que le Sénat se penchera sur la proposition de loi de la ministre de la santé, avant un retour du texte devant les députés. D’ici là, les buralistes d’Aveyron et d’ailleurs tenteront encore de se faire entendre. Hier à Rodez, après avoir symboliquement déposé quelques carottes devant la porte de la préfecture, ils ont dit tout leur mal-être à Rémy Menassi, directeur de cabinet du préfet.

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