Viviez : un an de prison pour agression sexuelle

  • Cherif Chabbi, le substitut du procureur de la République.
    Cherif Chabbi, le substitut du procureur de la République. CL
Publié le , mis à jour
Centre Presse Aveyron

Sordide affaire que celle abordée, lors de l’audience du tribunal correctionnel de Rodez. Un Viviézois de 57 ans se présente devant ses juges pour s’expliquer à propos d’une agression sexuelle sur sa nièce âgée aujourd’hui de 39 ans. Il y a un petit peu plus d’un an, lorsque celle-ci était hébergée chez son oncle alors qu’elle effectuait un stage dans le département, le quinquagénaire l’a embrassée sur la bouche à plusieurs reprises et a multiplié les attouchements sur sa personne.

«Je ne comprends toujours pas mon comportement»

Les faits se sont déroulés lors de la première soirée passée à Viviez, au cours de laquelle la victime évoquait ses déboires sentimentaux ; le prévenu s’en est alors pris à elle et il aura fallu que sa proie le repousse à plusieurs reprises pour qu’il cesse et s’excuse. «Je ne comprends toujours pas mon comportement», déclare le prévenu, debout à la barre du tribunal. Un homme qui, apprend-on rapidement, est déjà bien connu de l’institution judiciaire puisqu’il a été condamné, en 1997, devant une cour d’assises, à sept années d’emprisonnement pour viol et agression sexuelle sur mineur.

La victime, quant à elle, ne participe pas aux débats

«Elle n’est pas là car c’est au-dessus de ses forces», explique son avocate, MCécile Dibon- Courtin. «Elle refuse tout contact avec» le prévenu. Dans la foulée, la représentante de la partie civile réclame 2500€ de dommages et intérêts. Une somme, «en réparation du préjudice psychologique», qui permettra à la nièce de bénéficier d’un «suivi régulier (par un psychologue) pendant deux ans».

La défense : «Une peine juste et adaptée»

Quelques instants plus tard, Cherif Chabbi ne cache pas son inquiétude. Après avoir entendu le prévenu, «on n’a pas le début du commencement d’une explication qui atténuerait nos peurs», lâche-t-il. Et de rappeler que cet individu «dit que c’est un moment de tendresse qui a débordé, et que ça pourrait arriver à tout le monde». Au regard de ces éléments, il requiert 18 mois de prison, assortis d’un suivi sociojudiciaire de dix ans avec obligation de soins. MFabrice Veysseyre, pour la défense, plaide en espérant que son client soit condamné à «une peine juste et adaptée».

Il se tourne vers les magistrats du siège : «J’aimerais bien, et il appartient à votre juridiction de juger ce qu’il s’est passé en septembre 2014 et non ce qu’il se serait passé si (la victime) ne lui avait pas dit d’arrêter», souligne-t-il notamment. Le tribunal entend la plaidoirie. Il condamne le Viviézois à un an d’emprisonnement. S’ajoute un suivi sociojudiciaire durant dix ans, accompagné notamment d’une obligation de soins et d’indemniser sa victime. Et s’il ne suit pas cette mesure, le prévenu encourra deux ans de prison. 

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?