Accident de car: "Votre douleur est la nôtre", assure Hollande aux familles

  • Le président François Hollande à la rencontre des familles de la collision de Puisseguin, lors de la cérémonie d'hommage le 27 octobre 2015 à Petit-Palais-et-Cornemps
    Le président François Hollande à la rencontre des familles de la collision de Puisseguin, lors de la cérémonie d'hommage le 27 octobre 2015 à Petit-Palais-et-Cornemps POOL/AFP - JEAN-PIERRE MULLER
  • François Hollande avec un proche des victimes de la collision de Puisseguin, lors de la cérémonie d'hommage le 27 octobre 2015 à Petit-Palais-et-Cornemps François Hollande avec un proche des victimes de la collision de Puisseguin, lors de la cérémonie d'hommage le 27 octobre 2015 à Petit-Palais-et-Cornemps
    François Hollande avec un proche des victimes de la collision de Puisseguin, lors de la cérémonie d'hommage le 27 octobre 2015 à Petit-Palais-et-Cornemps POOL/AFP - JEAN-PIERRE MULLER
  • François Hollande lors de la cérémonie d'hommage le 27 octobre 2015 à Petit-Palais-et-Cornemps
    François Hollande lors de la cérémonie d'hommage le 27 octobre 2015 à Petit-Palais-et-Cornemps POOL/AFP - REGIS DUVIGNAU
  • Les familles des victimes de la collision, lors de la cérémonie d'hommage le 27 octobre 2015 à Petit-Palais-et-Cornemps
    Les familles des victimes de la collision, lors de la cérémonie d'hommage le 27 octobre 2015 à Petit-Palais-et-Cornemps POOL/AFP - JEAN-PIERRE MULLER
  • Le Premier ministre Manuel Valls (c) lors d'un hommage aux victimes de l'accident de car de Puisseguin, à l'Assemblée nationale à Paris le 27 octobre 2015
    Le Premier ministre Manuel Valls (c) lors d'un hommage aux victimes de l'accident de car de Puisseguin, à l'Assemblée nationale à Paris le 27 octobre 2015 AFP - DOMINIQUE FAGET
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Centre Presse Aveyron

"Votre douleur, c'est la nôtre": François Hollande, lors d'une émouvante cérémonie en Gironde, a assuré mardi de la "compassion" et de la "solidarité" nationales les familles des 43 morts de l'accident de Puisseguin, en leur promettant "la vérité".

"C'est le pays tout entier, la France, que je représente en ce jour auprès de vous, qui s'est trouvé bouleversé par ce drame parce qu'il aurait pu nous concerner tous", a déclaré le président à Petit-Palais-et-Cornemps, un des villages endeuillés par le drame, lors d'un "hommage républicain" en présence de 1.000 personnes environ, familles des victimes au premier rang.

François Hollande a promis aux familles "la vérité". "L'enquête sera menée jusqu'au bout sous l'autorité de la justice. Car laisser le doute s'établir, renoncer à rechercher la vérité, ce serait laisser la place libre à toutes les rumeurs comme à toutes les amertumes. Je m'y refuse", a-t-il affirmé en évoquant un éventuel changement des règles de sécurité.

"Votre douleur, qui paraît inextinguible, c'est aujourd'hui la nôtre", a conclu François Hollande, avant d'aller saluer plusieurs proches de victimes, en premier lieu le chauffeur de l'autocar, dont l'action héroïque vendredi a permis de sauver plusieurs passagers.

François Hollande, accompagné de Manuel Valls et de cinq ministres, avait auparavant échangé à huis clos avec familles et proches des victimes dans la chapelle ardente installée au foyer municipal de Puisseguin.

Parmi ces quelque 160 personnes, la famille, venue de l'Orne, du chauffeur du camion et de Théo, son fils de trois ans, qui ont péri dans la collision avec un autocar transportant des personnes âgées partant en excursion. 41 personnes ont péri dans le car. Le plus âgé avait 94 ans.

Gendarmes et pompiers ont ensuite brièvement dressé au président un tableau de l'accident, des secours et des avancées de l'enquête.

Puis, François Holllande s'est rendu à Petit-Palais-et-Cornemps, où un grand chapiteau blanc avait été dressé sur la pelouse du stade de football pour la cérémonie, qui a débuté par une poignante minute de silence.

- "Une partie de notre mémoire éteinte" -

Premier de six maires à prendre la parole, l'élue de Petit-Palais, Patricia Raichini - qui a perdu dans l'accident trois belles-soeurs - a salué "une partie de notre mémoire collective qui s'est éteinte" avec les victimes.

Luttant avec l'émotion, elle a évoqué ces gens qui "avaient vécu la dureté de l'après-guerre, qui étaient pour la plupart issues de la terre, qui avaient des valeurs solides et une somme d'expériences".

Les autres maires ont brièvement évoqué le "dernier voyage" des victimes ou ces maisons où "la lumière n'est plus allumée".

Dans l'assistance, les familles, proches ou voisins, disaient sobrement leur satisfaction de la solidarité de l'Etat: "On attend que le président soit avec nous tout simplement", expliquait à l'AFP Jacky Bonneau, de Petit-Palais. "Je connaissais pratiquement tout le monde, toutes les victimes, c'est lourd pour le village", souffle-t-il.

Après la cérémonie, le président a rendu visite à trois blessés encore hospitalisés au CHU de Bordeaux.

A Paris, l'Assemblée nationale et le Sénat ont observé en début d'après-midi une minute de silence en mémoire des victimes.

Lundi, le procureur de Libourne, Christophe Auger, a fourni une ébauche de scénario de l'accident: le camion, pour une raison encore inconnue, s'est "déporté sur la voie de gauche" et surtout, sous le choc, un "réservoir de gasoil (a été) transpercé" par une pièce métallique, ce qui a contribué à un embrasement rapide.

L'identification des victimes, brûlées vives, pourrait être finalisée d'ici à "une dizaine de jours", selon le procureur. Elle est en cours au laboratoire de l'IRCGN à Cergy-Pontoise (Val-d'Oise). Une information judiciaire pour "homicide involontaire par conducteur de véhicule terrestre" sera ouverte d'ici la fin de semaine prochaine, une fois les corps identifiés et remis aux familles.

Un "coordonnateur national" chargé de "l'accompagnement des familles" des victimes doit être nommé afin de les informer régulièrement de l'avancée de l'enquête.

L'accident de Puisseguin est le plus meurtrier en France depuis celui de Beaune (Côte-d'Or) en 1982 où 53 personnes avaient perdu la vie, pour la plupart des enfants.

Source : AFP

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