A Villefranche, «Citoyens en Bastide» attend une autre politique de la Ville

  • L’association villefranchoise souhaite une plus grande implication des élus locaux dans la vie des quartiers de la bastide.
    L’association villefranchoise souhaite une plus grande implication des élus locaux dans la vie des quartiers de la bastide. CP
Publié le , mis à jour
P-J.C

Aménagement. Être entendu afin de faire bouger les choses à Villefranche, telle est la volonté affichée de «Citoyens en bastide» qui a tiendra jeudi son assemblée générale. 

Voici quelques années, l’association «Citoyens en bastide», soucieuse de la dégradation du centre historique avait élaboré un texte, plus précisément, la «Charte des bons usages dans la bastide». Texte qui devait servir à la Ville afin de tirer quelques enseignements. Une charte vite rangée aux oubliettes... Depuis juin de cette année, le «Contrat de ville» a été signé, et «Citoyens en bastide» n’a recensé aucun effet. Une situation qui a le don d’agacer son président, André Valentin. Celui-ci pose de nombreuses questions sur diverses problématiques. 

  • Aménagement urbain

«Depuis des mois, on entend parler de constats sur l’état de la ville La mairie a signé un Contrat de ville, mais qu’en est-il des propositions?», lâche André Valentin. «C’est le silence. On sait que plus de 6 milliards d’euros ont été débloqués, mais je crains que ce soit les grandes agglomérations qui en profitent. Combien restera-t-il pour des communes comme Villefranche?», souligne le président de «Citoyens en bastide».

Selon lui, ceci est le résultat d’un manque de volonté politique de la part des élus. Et si André Valentin n’est pas tendre avec la majorité municipale, il ne l’est pas non plus avec l’opposition. Celui qui fut remplaçant aux élections départementales de mars dernier, sur la liste (PS-Divers gauche) Bouyssié-Palis, ne mâche pas ses mots. «Il y a une réelle apathie, de la part de la majorité et de l’opposition. Aucune proposition n’est faite. On mettrait quinze administratifs nommés par la préfecture, on aurait peut-être plus de propositions !», assène-t-il.

  • Quartiers

«La mairie fait des réunions de quartier où le public ne se bouscule pas. Ce qu’il faudrait, ce serait d’avoir des élus municipaux, chacun responsable d’un quartier, afin d’aller à la rencontre des habitants et non attendre que ceux-ci viennent à des réunions. Ils sont 33, on devrait y arriver», soupire le Villefranchois. En fait, on se repose sur les associations pour faire bouger les choses dans les quartiers.

«La Ville se targue d’avoir un grand nombre d’associations, mais c’est surtout une démission du politique dans la vie de la cité», lâche-t-il. De même, concernant la vie dans la ville «Citoyens en bastide» prône pour une meilleure présence de la police municipale. «Être visible en ville, c’est mieux que d’être filmé par des caméras de surveillance. Nous préférerions avoir un bureau de police municipale au cœur de la bastide, afin que celle-ci puisse avoir un rapport plus étroit avec les citoyens. La présence, cela vaut toutes les caméras», assure André Valentin. 

  • Commerces 

«L’attractivité commerciale, ça, c’est un bon levier de développement. Mais à condition que les commerces soient épaulés. Ce n’est pas le sentiment que j’ai à Villefranche. L’association de commerçants actuelle se démène comme elle peut, mais on ne voit pas de réels soutiens», dit-il. «Il y a eu l’idée d’un manager du commerce. Une personne est restée un temps, et puis plus rien… Il faut vraiment que ce type d’initiative voit le jour pour retisser le lien entre population, commerces et élus», souligne le président de «Citoyens en bastide».

  • Tourisme

«Villefranche-de-Rouergue, ville touristique, mais comment peut-on quantifier les retombées positives», souligne-t-il. «L’association avait demandé de pouvoir avoir quelques chiffres sur le sujet pour étayer la réflexion. Nous n’avons jamais rien eu. On entend juste dire: “C’est bon”. “Bonne saison”. Alors que des investissements somptuaires ont été faits en ville comme la place Notre-Dame ou encore le trou du Saint-Jean», ajoute-t-il. L’assemblée générale de jeudi devrait être un moment fort pour l’association qui souhaite redynamiser et remotiver ses membres. Mais surtout poser les bases d’un nouveau départ. «Il s’agira vraiment de donner la parole et faire jaillir les idées», déclare André Valentin. 

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