Daillet, dur comme un agneau
11e journée. Réputé pour sa discrétion et sa gentillesse au quotidien, le défenseur arrivé au Raf cet été de Clermont, est un joueur dur au mal et au duel sur le terrain.
Avec Édouard Daillet, c’est une histoire de dédoublement. Dans son couloir droit. Mais aussi dans sa tête. «Il y a deux Daillet, souffle le défenseur latéral, certainement aligné dans l’axe demain, face à Toulon-Le Las. Parce que si j’étais sur le terrain comme dans la vie, je me ferais bouffer !» Doux dehors, dur sur les pelouses, l’arrière polyvalent serait donc une sorte de caméléon. Une drôle de bête, capable de s’adapter, mais qu’il ne vaut mieux pas croiser lorsqu’elle a enfilé maillot et crampons.
«Édouard est un joueur hyper dur. J’ai rarement vu ça,» dit ainsi Pierre Bardy, son compère de la défense. Bœuf, bison, taureau, les animaux auxquels il a été comparé dans ses différents clubs ne laissent pas de place au doute. Mais, contrairement à ce qu’a pu laisser croire le carton rouge reçu face à Nice II (0-2), le natif de Châteauroux, arrivé cet été du Clermont Foot en compagnie de Charly Pereira-Lage, n’est pas un violent. Rugueux, agressif mais dans la limite. C’est d’ailleurs dans l’Indre que ce «passionné du jeu», comme il se décrit, a peaufiné son tempérament. Par la force des choses.
«Jusqu’à mes 17 ans, j’étais très petit, sourit-il, voix posée, regard clair. Je jouais milieu défensif au pôle espoirs de la Berrichonne et il me fallait compenser ce manque de taille. Ça a été l’agressivité.» Âgé de 23 ans, «Doudou» pour les intimes, a bien grandi (1,80 m, 80 kg). Mais l’étudiant en 3
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