Attentats de Paris : c'était il y a un mois déjà

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    Attentats de Paris : c'était il y a un mois déjà AFP Matthieu Alexandre
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Centre Presse Aveyron

Un mois après les attentats qui ont fait 130 morts à Paris et Saint-Denis, l'heure est toujours au recueillement devant les lieux des tueries, mais aussi place de la République et sur le parvis des droits de l'Homme, où s'est tenu dimanche un rassemblement contre les jihadistes.

Devant le Bataclan, où 90 personnes, qui assistaient à un concert du groupe Eagles of Death Metal, ont été tuées le 13 novembre par trois jihadistes, les passants, touristes et riverains, continuaient dimanche à se recueillir. Par petits groupes d'une dizaine de personnes, ils se tenaient devant les barrières de sécurité sur le trottoir de la salle de spectacle, a constaté un journaliste de l'AFP. Ils étaient deux fois plus sur le trottoir d'en face, où de nombreux bouquets, bougies, messages ont aussi été déposés. Parmi eux des habitants du quartier, des gens de passage, une valise à la main, des touristes étrangers, des parents avec de jeunes enfants.

"Paris devient un cimetière"

"Ça fait froid dans le dos, quand je pense que tant de jeunes ont été tués ici", commente à voix basse Martine, une riveraine. "Paris devient un cimetière", soupire un jeune homme, ému devant l'amoncellement de fleurs fanées. Interrogée sur cette date symbolique, un mois après les attentats les plus meurtriers jamais commis en France, qui ont également visé des terrasses de bars et restaurants parisiens et les abords du Stade de France à Saint-Denis, une femme âgée estime qu'"il ne faut pas donner une importance aux jours". "Je suis venue pour rendre hommage et dire une prière, comme à chaque fois que je passe par là", dit-elle.

Place de la République, emblématique de la résistance au terrorisme depuis les précédents attentats de janvier, plusieurs dizaines de personnes se recueillaient encore dimanche autour de la statue centrale, mémorial improvisé aux victimes, prenant des photos, rallumant des bougies, lisant les nombreux messages. Au Trocadéro, sur le parvis des droits de l'Homme, 80 personnes, dont des femmes musulmanes avec des drapeaux français, ont observé une minute de silence en mémoire des victimes.

Le rassemblement baptisé #StopDaech (Daech est l'autre nom du groupe jihadiste Etat islamique, qui a revendiqué les attentats) était destiné "à marquer le coup symboliquement", un mois après les tueries, a expliqué l'organisateur Camel Bechikh, du mouvement Fils de France. Les manifestants ont notamment dénoncé "les persécutions de chrétiens d'Orient et d'autres minorités religieuses perpétrées par Daech", et des idées qui arrivent à séduire "une jeunesse désoeuvrée prête à se radicaliser" et à "à perpétrer des actes terroristes sur le territoire français".

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