Au Vibal, le bureau de tabac Rouquié ne verra pas 2016

  • «Il y aura un pincement au coeur», lancent Raymonde et Michel Rouquié, au moment d’évoquer la fermeture leur commerce.
    «Il y aura un pincement au coeur», lancent Raymonde et Michel Rouquié, au moment d’évoquer la fermeture leur commerce. CP
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Guillaume Verdu

Commerce. Après 36 ans d’activité, Raymonde et Michel Rouquié prennent leur retraite le 31 décembre. Le commerce n’est pas repris et fermera définitivement.

«L’heure de la retraite a sonné.» Après 36 ans d’activité, Raymonde Rouquié va fermer pour de bon son bureau de tabac, le 31 décembre. Situé au rez-de-chaussé de la maison familiale, le commerce va définitivement s’arrêter, faute de repreneur. « À vrai dire, nous n’en avons pas cherché, indique Michel, son mari, qui travaille également à la boutique. Nous dégageons trop peu de bénéfices. Cela n’aurait pas été honnête de lancer quelqu’un là-dedans. »

Le tabac a ouvert en 1979, à côté de l’atelier de Michel, qui était menuisier. « C’est arrivé un peu par hasard, se souvient Raymonde. Il y avait une opportunité d’ouvrir un tabac dans le village et je me suis portée candidate. Cela me permettait d’avoir un travail et d’apporter un complément de revenu en plus de l’activité de mon mari. »

Au fil des ans, la boutique s’est étoffée. Les journaux, magazines, articles de mercerie et de pêche ont garni les rayons. «À une époque, on vendait les permis de pêche, par conséquent on proposait également des articles pour les pêcheurs», abonde Raymonde. Située près du comptoir, une pancarte annonçant le tarif du permis de pêche en franc vient témoigner de cette époque révolue. Et montre que le commerce a vécu. «Quand nous avons ouvert, c’était une autre époque, poursuit Michel. Il y avait davantage d’activité au Vibal. Le village comptait deux épiceries, trois cafés... le monde a changé.»

«Le contact avec les gens me manquera»

À l’approche de la fermeture, Raymonde Rouquié ne verse pas dans la nostalgie. Du moins, pour l’instant. «Je ne sais pas comment je serai le dernier jour, admet-elle. Je verserai peut-être une petite larme.» Elle sait déjà qu’elle regrettera « le contact avec les gens. On se sent proche d’eux, poursuit la commerçante. Plus que des clients, certains sont devenus des amis. Nous connaissons un peu toute la vie du village. »

Au fil des ans, les Rouquié ont tissé des liens avec de nombreux habitants du village. «D’ailleurs, plusieurs nous ont dit qu’ils arrêteraient de fumer le jour où le bureau de tabac fermerait», ajoute Raymonde. «C’est sûr que tout ça va nous manquer», poursuit Michel. Mais le couple a de quoi occuper ses journées. «Nous allons chouchouter la mère de Michel, âgée de 101 ans, ainsi que notre petit-fils, se réjouit Raymonde. Nous n’avons pas prévu de nous ennuyer. »

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