A la veille du réveillon, les contrôles de l'État s'intensifient

  • Les abattoirs d’Arsac ont été contrôlés il y a une dizaine de jours.
    Les abattoirs d’Arsac ont été contrôlés il y a une dizaine de jours. RDS
Publié le
Charles Leduc

Contrôles. Cette période de fêtes de fin d’année est propice aux opérations menées par la DDCSPP. Mais le parquet veut désormais s’impliquer davantage et promet «une politique pénale offensive».

Les professionnels de l’agroalimentaire sont prévenus. «Le parquet de Rodez sera extrêmement vigilant concernant ce secteur d’activité. Et la politique pénale sera offensive. De manière permanente !» Alors que la Direction départementale de la cohésion sociale et de la protection des populations de l’Aveyron (DDCSPP) mène depuis le début du mois de décembre et jusqu’au 9 janvier son opération «fêtes de fin d’année», Chérif Chabbi, dans le cadre de ses nouvelles attributions de vice-procureur de la République, met un point d’honneur à suivre de très près ce dossier, à lui porter «une attention particulière». Et cet homme de loi n’hésite pas à se rendre sur le terrain pour suivre les contrôles menés, visant, outre la sécurité des jouets, notamment la conformité des produits alimentaires.

«Il est rare que les magistrats y participent», explique-t-il, invoquant notamment un «manque de temps». Pour autant, lui déclare qu’il a «tenu à y assister pour observer comment ils se déroulent et délivrer des messages de pédagogie». Ceci dit, le volet répressif n’est pas oublié. Ainsi, sur la cinquantaine de contrôles qui a été menée depuis le début du mois (période de fêtes durant laquelle les services de l’État sont davantage vigilants), Chérif Chabbi s’est déplacé à deux reprises. Et, il y a une dizaine de jours, aux abattoirs d’Arsac, «nous avons relevé diverses infractions relatives aux températures de conservations des abats».

«On ne s’interdit rien !»

De même, en début de semaine, dans une grande surface du département, des «problèmes de tarage (cela concerne le poids réel d’un produit vendu) ont été observés aux rayons fromagerie et poissonnerie». Le vice-procureur, qui confie vouloir bientôt retourner sur le terrain, explique, dans la foulée, que trois degrés de sanctions sont applicables, répondant ainsi à la gravité de l’infraction : le législateur a prévu «l’avertissement, qui s’accompagne alors de nouveaux contrôles, la transaction pénale et la poursuite en audience publique».

Le parquet de Rodez ne semble pas vouloir faire les choses à moitié:  «On ne s’interdit rien ! On regarde chez l’artisan comme dans les grandes enseignes de la distribution». D’ailleurs, ont par exemple été contrôlés un restaurant étoilé et des restaurateurs titulaires du label «Maître restaurateur», lesquels se sont révélés en règle. «Nous assurerons une politique pénale au bénéfice des consommateurs!» insiste Chérif Chabbi.

«L’objectif est clair. Il vise à conserver une qualité de produits conformes à ce qui est promis aux clients. À s’assurer que la traçabilité est respectée; que les allergènes sont bien mentionnés sur les emballages». Le magistrat du parquet juge que ces contrôles sont garants de la «santé publique» et «participent aussi à la confiance du consommateur». D’autant plus que l’Aveyron est un territoire où la gastronomie et les produits du terroir ont tout d’une image de marque. Un point dont a visiblement conscience le représentant du ministère public : «Le fait de mettre en place ces contrôles participe à la bonne réputation de l’Aveyron. Nous sommes dans un département où nous ne pouvons pas accepter la médiocrité». 

Voir les commentaires
Sur le même sujet
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?