Intercommunalité : certaines coquilles aveyronnaises sont presque vides !

La nouvelle carte intercommunale de l’Aveyron, telle que dessinée par les services préfectoraux, à l’issue d’une première phase de concertation des élus, laissait apparaître 17 territoires. Dont deux communs avec le département voisin du Lot. Le premier avec la communauté du Figeacois, qui a réussi (sous l’impulsion de Martin Malvy...) la prouesse de ratisser très large et de rassembler 79 communes, dont 5 aveyronnaises...

L’autre, celui du Villefranchois, qui déborde sur deux petites communes lotoises. Même si cette carte aveyronnaise est encore appelée à évoluer, l’on a vite fait de constater que, hormis le Ruthénois (278 hab/km² et, à un degré moindre, le Decazevillois (106 hab/km²), et ce malgré l’érosion démographique de l’ancien bassin minier et sidérurgique, ces dernières décennies, les autres secteurs du département présentent un habitat peu dense, avec moins ou à peine plus de 10 habitants au kilomètre carré, dans le sud comme dans le nord de l’Aveyron.

Conséquence du faible peuplement d’une grande partie du territoire aveyronnais, certaines coquilles sont presque vides. Ou, tout du moins, pas suffisamment pleines. Dix des 17 secteurs (18 avec celui du Figeacois) prévus dans le projet de schéma départemental, n’atteignent pas, en effet, le seuil minimal des 15 000 habitants, fixé par la loi NOTRe (Nouvelle organisation territoriale de la République). L’Aveyron bénéficie donc pleinement des dérogations, accordées pour les zones de montagne et les territoires peu denses, qui permettent d’abaisser ce seuil à 5000 habitants.