La presse comprend la colère des policiers

  • Manifestation de policiers le 18 mai 2016 devant l'Hôtel de police à Strasbourg
    Manifestation de policiers le 18 mai 2016 devant l'Hôtel de police à Strasbourg AFP - FREDERICK FLORIN
  • Policiers et manifestants face à face le 18 mai 2016 à Paris
    Policiers et manifestants face à face le 18 mai 2016 à Paris AFP - JOEL SAGET
  • Véhicule de police indendié le 18 mai 2016 à Paris
    Véhicule de police indendié le 18 mai 2016 à Paris AFP - CYRIELLE SICARD
Publié le
Centre Presse Aveyron

La presse jeudi comprend la colère des policiers qui ont manifesté mercredi, pour dénoncer la "haine anti-flics", après deux mois d'affrontements parfois violents en marge de la mobilisation contre la loi travail, et s'inquiète de cette violence "qui n'a plus trop de limites".

"Si les policiers sont excédés, c’est à raison", affirme à l'unisson de ses confrères, Sébastien Lacroix, dans l'Union/l'Ardennais. Et d'expliquer pourquoi : "ils n’en peuvent plus des heures supplémentaires, des congés en retard, des injures, des boules de pétanque, des jets d’acide. La violence n’a plus trop de limites".

"Les uniformes ont manifesté hier. Leur grogne peut se comprendre", confirme Matthieu Verrier, de La Voix du Nord. Pour lui, elle se nourrit également d'un manque de "soutien plus large de la part des syndicats et des contestataires de la loi El Khomri".

"Les violences policières existent. Cela ne justifie en aucun cas la violence de certains slogans et de certains manifestants", assène Guillaume Goubert, dans La Croix.

Jean Levallois, dans la Presse de la Manche, rappelle que la tâche des forces de l'ordre : "est souvent ingrate, mais indispensable. Elles sont nécessaires à l’expression de la liberté républicaine."

- 'Une scène de guerre civile' -

Certes, mais "la seule réponse policière ne saurait endiguer l'envie de détruire", déplore Jean-Louis Hervois, de la Charente Libre en référence plus particulièrement à la voiture de police incendiée par une quinzaine de "casseurs" non loin du lieu de rassemblement des policiers, à Paris. Les deux fonctionnaires à l'intérieur ont réussi à en sortir à la hâte.

"Une véritable scène de guerre civile", s'émeut Aain Dusart, de l'Est Républicain. Une image qui "a frappé l’opinion, y compris les opposants à la loi Travail", assure-t-il.

"Ce qui a été évité de justesse hier, une tragédie, risque de se produire plus vite qu'on ne le pense. Il y a une évidente détermination chez les casseurs à tuer +du flic+", s'inquiète Patrice Chabanet, dans Le Journal de la Haute-Marne.

Pour Geoffroy Tomasovitch, du Parisien, cet incident : "marque un nouveau palier dans la violence".

Et c'est donc "le moment où il devient urgent de concrétiser les appels à la fermeté anti-casseurs avant que la situation ne dégénère", prévient Bertrand Meinnel, du Courrier Picard.

Car "ce qui s’est passé hier est d’une extrême gravité", s'alarme Jean-Marcel Bouguereau, de La Nouvelle République des Pyrénées. Pour l'éditorialiste : "nul doute que ces incidents ne vont pas contribuer à refroidir l'atmosphère des prochaines manifs."

Source : AFP

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?