L’ADMR craint une inégalité d’accès aux services

  • Nicole Cristofari, présidente de la Fédération au centre, Claire Sabathier, la directrice, à droite, entourées d’acteurs de l’ADMR.
    Nicole Cristofari, présidente de la Fédération au centre, Claire Sabathier, la directrice, à droite, entourées d’acteurs de l’ADMR. Lola Cros
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Lola Cros

L’ADMR tient vendredi, à Sébazac, son assemblée générale annuelle. L’occasion d’aborder son actualité et ses nouveaux défis.

Les familles nous demandent de ne surtout pas dépasser l’heure, car ils n’ont pas les moyens de payer l’heure à plein tarif», témoigne Marie-Lucie Vialaret, salariée de l’ADMR dans le sud du département. Depuis plusieurs mois, en effet, le réseau ADMR se dit «inquiet» et s’interroge sur la diminution des plans d’aide «APA» attribués sur l’année 2015 par le Département. C’est sur ce sujet que s’ouvrira, vendredi à la Doline de Sébazac, l’assemblée générale annuelle de la Fédération départementale de l’ADMR.

Coûts supplémentaires 

Toute personne de 60 ans ou plus en perte d’autonomie (engageant des frais d’aide à domicile, d’hébergement temporaire, etc.) peut bénéficier de l’allocation personnalisée d’autonomie (APA). Interviennent ensuite les services du Département pour évaluer le niveau d’autonomie et déterminer avec elle l’ensemble de ses besoins. «Le problème, c’est que depuis 2015, le Département a attribué 44 000 heures de prestations de moins par rapport à l’année précédente, explique Nicole Cristofari, présidente de la Fédération départementale. Sauf que la demande et les besoins sont réels: nos clients doivent donc payer.»

Ouvrir «un débat constructif»

Et le vice-président Gilbert Vigneron d’ajouter: «Dans un département rural et vieillissant comme le nôtre, beaucoup de personnes âgées touchent déjà de toutes petites retraites et ne peuvent pas se permettre cette dépense supplémentaire.» Un coup dur pour l’ADMR qui entend interpeller le Conseil départemental et ouvrir «un débat constructif» sur la question. «D’autant que dans le cadre de la loi d’adaptation au vieillissement, des fonds supplémentaires sont alloués aux Départements pour favoriser le maintien à domicile», complète Nicole Cristofari. Évoquant un «enjeu sociétal» qui pourrait avoir des conséquences sur les 1500 salariés de l’ADMR et sur l’égalité d’accès aux services, la présidente rappelle que les allocations personnalisées à l’autonomie génèrent 66% de l’activité du réseau. 

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