Les musulmans expriment «solidarité et compassion»

  • Ce matin, lors de la messe à la cathédrale de Rodez.
    Ce matin, lors de la messe à la cathédrale de Rodez. José A. Torres
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Centre Presse Aveyron

Des fidèles musulmans ont franchi dimanche les portes des églises pour prier avec les catholiques à la mémoire du père Jacques Hamel, cinq jours après son assassinat en pleine messe.

Le Conseil français du culte musulman (CFCM) a appelé responsables de mosquées, imams et fidèles, à se rendre dimanche à la messe après «le lâche assassinat» d’un prêtre. À Rodez, derrière le président de l’association cultuelle des musulmans de Rodez, Mimoun Boujmane, une vingtaine de fidèles ont tenu à exprimer «solidarité et compassion» après l’assassinat du père Jacques Hamel, 86 ans, tué par un des deux jihadistes mardi matin, alors qu’il célébrait une messe dans une église de Saint-Étienne-du-Rouvray, près de Rouen.

«Nous tenions à montrer à nos frères chrétiens la solidarité et la compassion des musulmans de France. Nos sommes avant tout des frères, des citoyens français. De tels actes sont intolérables. Comme l’enseigne le Coran: “celui qui tue un homme, tue toute l’humanité», confie le président. Dans toute la France, des fidèles catholiques et musulmans sont ainsi venus rendre hommage au père Jacques Hamel.

«Répéter et rappeler sans cesse les principes du Coran»

Sur le plan politique, le Premier ministre Manuel Valls estime dans une tribune publiée dans le Journal du Dimanche, que si «l’islam a trouvé sa place dans la République», il y a «urgence» à «bâtir un véritable pacte» avec la deuxième religion de France.

Selon M. Valls, malgré «l’échec» de la Fondation pour l’islam de France créée il y a plus de dix ans «pour réunir en toute transparence les fonds nécessaires» à son développement, il faudrait «revoir certaines règles pour tarir les financements extérieurs et accroître en compensation les possibilités de levées de fonds», dans le pays.

«Une mesure de bon sens qui ne nous concerne pas en Aveyron. Ce sont uniquement nos fidèles qui assurent la bonne marche de notre mosquée», précise M. Mustapha vice-président de l’association cultuelle. Reste que la lutte contre la radicalisation s’annonce longue. «Il ne faut répéter et rappeler sans cesse les principes du Coran, une religion de paix», termine Mimoun Boujmane.

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