Exposition. Guy Brunet fait son cinéma au Pont des arts

  • Dans l’ancienne boucherie viviézoise, où il a installé son studio de la Paravision, Guy Brunet donne vie à son univers cinématographique singulier.
    Dans l’ancienne boucherie viviézoise, où il a installé son studio de la Paravision, Guy Brunet donne vie à son univers cinématographique singulier. JB
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Joël Born

Inclassable, l’artiste viviézois présente ses créations à Marcillac.

Pendant longtemps ignoré, voire moqué, l’art inclassable de Guy Brunet est aujourd’hui pleinement reconnu par les milieux artistiques. Et ce n’est finalement que justice pour cet artiste viviézois pas tout à fait comme les autres qui n’a finalement que faire des modes et qui ne s’est jamais vraiment soucié du regard que l’on peut porter sur lui et sur son art. Guy Brunet vit dans son monde et il n’en est jamais sorti. Le monde de son enfance et des salles de cinéma de ses parents, à Viviez, puis à Carmaux. Celui de l’âge d’or du cinéma hollywoodien. Depuis des lunes, l’ancien ouvrier métallurgiste, passé par le chômage et de nombreux petits boulots, fait son cinéma. Grand bien artistique lui en a pris.

Personnages en carton

À la fois insaisissable et insatiable, sorte de facteur Cheval du cinéma, Brunet ne cesse de donner vie à ses rêves. Il a créé près de 800 silhouettes, dont la sienne, des personnages de cinéma en carton, des dizaines d’affiches grand format et de décors. Dans sa maison studio, l’homme cinéma a écrit plusieurs centaines de scénarios et tourné une quinzaine de films.

«Le cinéma, les acteurs, c’est une seconde famille. Quand je sors de chez moi, je me demande sur quelle planète je me trouve», nous confiait-il, en 2013, peu après le tournage de La fabuleuse histoire de la Paravision, le film documentaire que lui ont consacré Renée Garaud et Lilian Bathelot, sur des images d’Alain Solignac.

De Sète à Lausanne

Le Musée international des arts modestes (MiaM) de Sète, le musée d’art moderne, d’art contemporain et d’art brut (LaM) de Villeneuve-d’Asq, la Collection de l’Art brut, à Lausanne, et tout dernièrement le Lieu Unique, à Nantes. L’art de Brunet intéresse de plus en plus de monde (une association a même été créée: Les amis de Guy Brunet et de la Paravision) et de plus en plus de regards avisés se posent sur son œuvre cinématographique, à nulle autre pareille.

Depuis le début du mois et jusqu’au dimanche 28 août, on peut découvrir cet univers à la fois unique, poétique et attachant au Pont des Arts, à Marcillac, où l’exposition est ouverte le samedi, de 15 heures à 18h30, et le dimanche, de 11 heures à 13 heures et de 15 heures à 18h30. Art brut, populaire, naïf ou singulier... Qu’importe. Guy Brunet n’est pas du genre à se laisser enfermer dans des cases. Et il a bien raison.

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