Rentrée : plus de sécurité… mais « sans psychose » en Aveyron

  • Mercredi, le gouvernement a détaillé les mesures qui seront prises dans les 64 000 établissements scolaires de France.
    Mercredi, le gouvernement a détaillé les mesures qui seront prises dans les 64 000 établissements scolaires de France. AFP
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Ph. H.

Dans le département, les mesures annoncées par le gouvernement rassurent, sans inquiéter.

Pour Antoine Cantais, directeur de l’établissement de La Bastide à Villeneuve- d’Aveyron, la rentrée à venir sera un peu particulière. Avec près de 150 élèves, répartis au sein de six classes, son établissement comme 64 000 autres en France  est concerné par les mesures de sécurité voulue par le gouvernement.

Aujourd’hui, l’objectif du directeur d’établissement est d’abord de « rassurer les parents et les enfants ». «Il ne s’agit pas de tomber dans la psychose. D’ailleurs, les parents que j’ai pu rencontrer ne sont pas inquiets», ajoute-t-il.

Pour autant, des mesures très concrètes vont entrer en vigueur à l’école de La Bastide. Comme, les PPMS (plans particuliers de mises en sûreté), décrivant la conduite à tenir en cas de danger en fonction de la situation locale (explosion d’usine, inondation...), qui intégreront le facteur «attentat ou intrusion extérieure dans l’établissement».

Ou encore la vérification de l’identité de ceux qui pénètrent dans l’école par le personnel de service, ou le directeur de l’établissent.

Travail sur le long terme

«Mais dans nos écoles rurales, on connaît bien les parents, souligne Antoine Cantais. Ainsi que les prestataires de service qui sont amenés à y travailler.»

Concernant les rassemblements devant l’établissement, «nous allons rencontrer le maire de Villeneuve-d’Aveyron, Pierre Costes, pour voir ce qu’il est possible de mettre en place».

Le directeur académique des services de l’Éducation nationale de l’Aveyron, Dominique Roure, appelle à inculquer «une culture de la sécurité au sein même de l’école». «Mais c’est un véritable travail sur le long terme que l’on doit mener[/CIT], rappelle-t-il. Aussi bien sur l’apprentissage des valeurs de la République, que sur ces questions de sécurité.»

Il est rejoint sur ce point par Rosy Guillot, coprésidente de la Fédération des parents d'élèves (FCPE) en Aveyron. Laquelle ajoute: « Le personnel de l’Éducation nationale doit être formé et accompagné dans cette mission difficile. Les mots qui seront adressés aux élèves doivent être choisis, pour ne pas renforcer le climat anxiogène actuel.»

De son côté, le SNUipp- FSU, par la voix de sa représentante en Aveyron Valérie Tavernier, estime «qu’il faut faire confiance aux équipes enseignantes pour réagir au mieux face à des situations particulières. Elles l’ont déjà prouvé par le passé».

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