Tournoi international Rodez-Aveyron : «On a été naïf»

« On a été naïf », « on s’est fait avoir »... à l’heure de présenter le 21e tournoi international Rodez-Aveyron, Jean-Jacques Crognier n’a pas caché sa frustration. Car comme tout le monde, en augmentant les récompenses de 10 000 $ (de 15 000 à 25 000), l’organisateur en chef s’attendait à un boom des inscriptions. Et surtout à recevoir des cadors. Il n’en est rien. Pas un joueur en dessous du top 300 mondial. Et un favori bien connu en la personne de Maxime Authom, double vainqueur (2013 et 2014) et finaliste en 2012.

Outre les dotations, rien n’a véritablement changé donc au tournoi cher à la famille Crognier. « On pensait que le niveau augmenterait mais c’était une erreur. Les joueurs ont fait pression pour augmenter les prix, ils ont eu gain de cause... Heureusement, on n’aura pas de mal à boucler le budget je pense », a annoncé Jean-Jacques Crognier. Effectivement, bon nombre de joueurs du gratin ont préféré à Rodez un Challenger ATP du côté de Brest...

« Il faut dire que venir en Aveyron, ce n’est pas simple avec des lignes aériennes insuffisantes », reconnaît encore le « boss » du tournoi depuis sa naissance en 1995. Avant d’être repris par sa femme, Annie, on ne peut plus optimiste : « Moi, je suis sûre qu’on assistera à de sacrés matches. Car certains joueurs promettent ». Au premier rang desquels, le jeune Geoffrey Blancaneaux, premier vainqueur du Roland-Garros juniors depuis un certain Gaël Monfils en 2004. A 18 ans, le jeune homme sera à suivre de près. Tout comme les nombreux étrangers, encore présents lors de cette édition puisqu’ils sont au nombre de 12 sur les 20 inscrits du tableau final. De quoi faire passer la pilule ? Réponse samedi prochain après la finale.