Un balcon s'effondre à Angers lors d'une fête: quatre morts et quatorze blessés

  • L'immeuble du 25 rue Maillé à Angers, le 16 octobre 2016, au lendemain de l'effondrement meurtrier d'un balcon
    L'immeuble du 25 rue Maillé à Angers, le 16 octobre 2016, au lendemain de l'effondrement meurtrier d'un balcon AFP - JEAN-FRANCOIS MONIER
  • L'immeuble du 25 rue Maillé à Angers, le 16 octobre 2016, où un balcon du 3e étage s'est effondré la nuit précédente, faisant quatre morts
    L'immeuble du 25 rue Maillé à Angers, le 16 octobre 2016, où un balcon du 3e étage s'est effondré la nuit précédente, faisant quatre morts AFP - JEAN-FRANCOIS MONIER
  • L'immeuble du 25 rue Maillé à Angers, le 16 octobre 2016, au lendemain de l'effondrement meurtrier d'un balcon
    L'immeuble du 25 rue Maillé à Angers, le 16 octobre 2016, au lendemain de l'effondrement meurtrier d'un balcon AFP - JEAN-FRANCOIS MONIER
  • Christophe Béchu, le maire d'Angers, le 16 octobre 2016 après une conférence de presse devant l'immeuble où quatre jeunes sont mort dans l'effondrement d'un balcon
    Christophe Béchu, le maire d'Angers, le 16 octobre 2016 après une conférence de presse devant l'immeuble où quatre jeunes sont mort dans l'effondrement d'un balcon AFP - JEAN-FRANCOIS MONIER
  • Un balcon s'effondre à Angers lors d'une fête: quatre morts et quatorze blessés Un balcon s'effondre à Angers lors d'une fête: quatre morts et quatorze blessés
    Un balcon s'effondre à Angers lors d'une fête: quatre morts et quatorze blessés AFP - Iris ROYER DE VERICOURT, Vincent LEFAI
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Centre Presse Aveyron

Quatre jeunes sont morts et quatorze autres ont été blessés dans la nuit de samedi à dimanche, dans l'effondrement d'un balcon qui a cédé pour une raison inconnue lors d'une fête organisée dans un appartement d'un immeuble récent du centre-ville d'Angers.

"On a entendu soudain du bruit, celui de l'éboulement, puis des cris", a témoigné, encore choquée, à un correspondant de l'AFP une voisine habitant à l'étage inférieur.

Les victimes se trouvaient toutes massées sur le balcon, donnant sur la cour intérieure, quand il s'est effondré samedi vers 23H00 au 25 rue Maillé, en plein centre-ville d'Angers.

Ce balcon, au troisième étage de l'immeuble, a entraîné sous son poids ceux des deux étages inférieurs, sur lesquels personne ne se trouvait à ce moment-là.

"S'il n'y a pas de malfaçons, comment comprendre qu'un tel drame ait pu se produire?" s'est interrogé sur place le maire d'Angers, Christophe Béchu (LR). "La taille du balcon ne donnait pas le sentiment extérieurement qu'il ne pouvait pas accueillir quinze personnes dans des conditions normales d'utilisation", a-t-il ajouté.

Deux jeunes filles avaient invité une trentaine d'amis, en majorité des étudiants en droit, pour pendre la crémaillère. Elles ne figurent pas parmi les victimes et ont été aussitôt relogées par la ville.

Les quatre morts sont trois jeunes hommes de 21, 23 et 25 ans, et une jeune fille de 18 ans.

Une enquête judiciaire pour homicides et blessures involontaires a été confiée au commissariat et au SRPJ d’Angers. "Elle s’attache à reconstituer le déroulement des faits et la cause de l’effondrement. Un expert judiciaire en matière de construction s’est rendu sur place", a annoncé le procureur de la République d'Angers.

Le maire a annoncé avoir pris des arrêtés de "mise en péril", qui permettent des expertises immédiates dans les neuf appartements de l'immeuble doté de balcons.

"La cause de cet accident dramatique est de toute évidence accidentelle", a jugé une source proche de l'enquête. Des experts effectuaient déjà des relevés dimanche sur les scellements du balcon qui s'est effondré.

- Immeuble évacué -

Les cicatrices laissées sur la façade montrent que les balcons ont cédé nettement, a constaté un journaliste de l'AFP.

En attendant le résultat des expertises, l'immeuble a été évacué, mais ses habitants ont été autorisés à aller y rechercher des affaires personnelles.

Sept étudiants et sept étudiantes, âgés de 18 à 27 ans, ont été blessés. Quatre sont "grièvement atteints", les dix autres "plus légèrement". "Beaucoup d'autres sont choqués psychologiquement", selon une source proche de l'enquête. Sept personnes avaient quitté l'hôpital en début d'après-midi.

"On n'était pas là au moment de l'accident, mais, quand on est revenus, on a été pris en charge psychologiquement", ainsi que pour les questions pratiques de relogement, a déclaré à l'AFP une jeune femme de l'immeuble.

Le Samu et 70 sapeurs-pompiers ont été mobilisés, avec notamment la cellule sauvetage déblaiement de Saumur. Une cellule d'urgence médico-psychologique a été mise en place.

Ce n'est pas le premier accident de ce type en France, mais les précédents n'avaient pas fait autant de victimes.

En juillet 2013, une octogénaire était morte dans l'effondrement du balcon d'un chalet à Mandray (Vosges) lors d'une réunion de famille. En Ile-de-France, en 2007, plusieurs balcons d'un immeuble d'Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine) s'étaient effondrés, sans faire de blessé. La même année, deux femmes avaient été grièvement blessées après avoir été entraînées dans la chute du balcon sur lequel elles se trouvaient, à Sainte-Geneviève-des-Bois (Essonne).

À l'étranger, notamment aux États-Unis, plusieurs drames similaires ont eu lieu: l'un a coûté la vie à six étudiants irlandais, en 2015, à Berkeley en Californie, et un autre avait fait 13 morts et 57 blessés en 2003 à Chicago.

Source : AFP

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