Présidentielle. Olivier Régis : «Un défi à l’Aveyronnaise»

  • Olivier Régis sillonne depuis des années les territoires ruraux.
    Olivier Régis sillonne depuis des années les territoires ruraux.
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Centre Presse / Christophe Cathala

Vous revendiquez volontiers le fait d’être Aveyronnais, or vous êtes né à Paris... Notre département serait-il une bonne carte de visite ?

Je suis né en effet au pied de la butte Montmartre, entre Barbès et Pigalle. Mais j’ai ma « base » à Espalion où réside mon père, Christian Régis, qui a été un Aveyronnais de Paris. Ma mère est née Rozières, toute ma famille est issue de la vallée du Lot... Et c’est vrai que partout en France, j’insiste sur mes origines, « je suis Aveyronnais, donc je suis différent ». Pas meilleur que les autres, mais différent, c’est souvent ce que disent les gens d’ici pour se qualifier, à commencer par le président du conseil départemental...

Pourquoi cette candidature ?

C’est pour moi un défi qui a du sens. à l’Aveyronnaise en quelque sorte. Il m’apparaît important de faire remonter le bon sens qui est celui des territoires, qui consiste à mettre les gens autour d’une table pour alimenter les réflexions. Et c’est parce que ce bon sens n’est pas suffisamment développé que les Français rejettent les hommes politiques et que l’on assiste à la montée du Front national. On voit bien que, partout, la racine du Front National rentre profondément dans le sol, et cela, je ne peux l’accepter.

Vous prônez l’union nationale, la droite et la gauche ensemble dans la gestion du pays, n’est-ce pas un peu démagogique ?

Emmanuel Macron également veut s’affranchir des clivages...

Macron pense « ni droite ni gauche », moi c’est « la droite plus la gauche ». La nuance est de taille. Macron croit à un effondrement des notions de droite et de gauche. Je pense plutôt que l’on a tous une fibre qui nous ramène à nos racines politiques, à ce clivage. Que les gens s’intéressent à la politique, au vrai sens du terme, est rassurant pour la démocratie.

Vous souhaitez que les contribuables rachètent la dette publique. 33 000 euros par habitant, avancez-vous. Vous n’allez pas vous faire des copains...

L’Aveyronnais a une qualité : il travaille et il sait compter. On léguera à nos enfants 2 200 milliards d’euros de dettes. Toutes les promesses faites ici ou là se heurtent inévitablement aux contraintes financières. Moi, je dis la vérité et ce n’est pas non plus démago. La dette sert à financer plein de choses, on est content d’avoir cet actif. Que nos enfants à leur tour puissent demain profiter de ces leviers. Pour cela, il faut mettre en place un plan de financement pour baisser la charge de la dette et, à moyen terme, les impôts. Et puis nous devons réhumaniser la finance. je veux dire aux financiers et aux banques « on a besoin de vous » pour ce plan de financement sur deux ans. Les 44 milliards d’euros d’économie sur les intérêts d’emprunt seront réinvestis dans les territoires...

C’est votre fibre d’économiste qui vous guide ?

J’ai pratiqué l’économie en tant qu’enseignant et j’ai vendu cette dette publique pendant 17 ans dans tous les pays du monde. J’ai une fibre de praticien mais aussi d’Aveyronnais qui veut vivre selon ses moyens.

À travers le Forum pour la gestion des villes, vous avez rencontré beaucoup d’élus locaux. C’est grâce à ce réseau que vous avez obtenu les parrainages nécessaires à votre candidature ?

C’est vrai que j’ai avec moi douze ans de travail au service des territoires partout en France où j’ai animé bon nombre de conférences. Cela m’a permis de faire mon livre et de gagner la confiance de nombreux élus. J’ai plus de 500 promesses, mais il faudra les concrétiser avant l’officialisation à la mi-mars. Je suis confiant, le cumul des mandats oblige beaucoup de parlementaires à arrêter, ils n’auront pas de réticences à me confier leur parrainage...

Qui vous entoure dans votre campagne ?

J’ai une équipe de deux permanents, de trois consultants, des référents dans les territoires et de nombreux élus locaux qui sont derrière moi. Mon mouvement, Aimer la France, compte 250 sympathisants à ce jour... Alors bien sûr j’ai des soutiens, mais tout reste à faire. Je continue à labourer !

Olivier Régis est l’auteur du livre « Pour un gouvernement d’union nationale »(éditions de l’Archipel)qui contient ses 21 propositions pour la France.
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