Condamnés pour avoir soutiré 17 000 € à un papy millavois

  • Sylvie Rouanne a présidé l’audience.
    Sylvie Rouanne a présidé l’audience.
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Centre Presse / Rachid Benarab

«J’ai honte, je suis un escroc ». Regard baissé, mains croisées derrière le dos, S.B. répond d’une voix à peine audible aux questions de la présidente Sylvie Rouanne. « Je veux réparer cette erreur. À l’époque j’avais des problèmes de jeux », se défend l’homme d’une quarantaine d’années originaire de Béziers.

À ses côtés, à la barre du tribunal de grande instance de Rodez, A.S., son copain d’enfance. Lui aussi réside à Béziers. Tous deux sont accusés d’avoir escroqué un septuagénaire millavois en lui faisant miroiter un placement à 66 % de rendement... Le vieil homme, confiant, croyait avoir à faire à des conseillers financiers. Il leur a remis plusieurs sommes d’argent : 17 000 euros au total. Mais ayant fini par douter des bonnes intentions des deux complices, le Millavois est allé se plaindre à la gendarmerie.

Ce sont donc les militaires millavois qui attendaient les deux escrocs présumés revenus jusqu’en Aveyron pour soutirer une nouvelle somme d’argent au vieil homme.

Ce jour-là, le 20 novembre 2015, S.B. venait de passer plusieurs heures en garde à vue à Montpellier pour répondre de mêmes faits d’escroqueries. Des faits qui lui vaudront même d’être condamné à 2 ans de prison dont 6 mois de sursis.

Autant dire que S.B. joue gros car le représentant du ministère public, Antoine Wolff, s’oppose formellement à une confusion des peines. Il requiert contre ce dernier 8 mois de prison dont 4 mois de sursis et de mise à l’épreuve pendant 2 ans. Pour son complice, il requiert 6 mois de prison avec sursis et mise à l’épreuve durant 2 ans. Il demande aussi à ce que les deux hommes travaillent, ou se forment et surtout qu’ils s’engagent solidairement à rembourser leur victime à hauteur de 17 000 euros plus 2 000 euros au titre du préjudice moral et 800 euros au titre de l’article 475.1.

Un réquisitoire qui a été suivi à la lettre par les juges ruthénois malgré les demandes répétées d’indulgence formulées par l’avocate montpellieraine du principal prévenu.

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