Les Français lisent de plus en plus et aimeraient lire davantage

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Centre Presse / AFP

Les Français, en particulier les femmes, lisent de plus en plus, et aimeraient lire davantage s’ils disposaient de plus de temps libre, selon une étude du Centre national du livre (CNL) publiée mardi quelques jours avant le salon Livre Paris. Malgré un contexte de crise et de ralentissement du marché du livre depuis plusieurs années, 84% des personnes interrogées par l’institut Ipsos se déclarent spontanément lecteurs de livres.

«Globalement la France reste un pays de lecteurs même s’il existe encore un déséquilibre entre les hommes et les femmes et entre les âges aussi», estime Vincent Monadé, le président du CNL, l’organisme public chargé de soutenir tous les acteurs de la chaîne du livre (auteurs, éditeurs, libraires, bibliothécaires, organisateurs de manifestations littéraires).

Neuf Français sur dix (91%) ont lu au moins un livre, quel que soit son genre littéraire, au cours des 12 derniers mois. Pourquoi lit-on? Pour approfondir ses connaissances (27%), se faire plaisir (22%), s’évader (17%), se détendre (14%). Non seulement, les Français lisent mais, selon l’étude, ils lisent de plus en plus. Le nombre de livres lus (papier et numérique confondus) a sensiblement augmenté passant de 16 à 20 livres entre 2015 et 2017. Cette augmentation du nombre de livres lus s’explique notamment par une progression de la lecture du livre numérique. En 2017, 24% de lecteurs ont lu au moins un livre numérique contre 19% en 2015.

Progression du numérique

«Il y a un vrai développement de la lecture en mobilité et une forte progression de la lecture en numérique pour les femmes», se félicite Vincent Monadé, interrogé par l’AFP. La lecture de livres en format numérique a progressé de 8% chez les femmes entre 2015 et 2017. En moyenne, les Français ont lu 17 livres au format papier et 3 livres au format numérique en 2017 contre respectivement 14 livres papiers et 2 livres numériques en 2015. En fait, s’ils le pouvaient, 63% des Français affirment qu’ils aimeraient lire davantage. Ce chiffre atteint même 76% chez les 25-34 ans. «Le plus gros frein à la lecture, c’est le temps», souligne Vincent Monadé.

S’ils avaient une journée supplémentaire dans la semaine à consacrer aux loisirs, la lecture serait l’une des trois activités privilégiées par les personnes interrogées, avant une sortie culturelle (musée), le cinéma, la télévision. C’est toutefois sortir avec des amis que les Français privilégieraient. Quant au goût de la lecture, il dépend en large partie du contexte familial pendant l’enfance, constate l’étude du CNL. Ainsi, 20% des Français dont les parents ne lisaient jamais de livres sont aujourd’hui non lecteurs, comme leurs parents tandis que 36% des Français dont les parents lisaient souvent des livres sont aujourd’hui des grands lecteurs. Le roman, notamment le roman policier, demeure le genre littéraire le plus prisé devant les livres pratiques et les BD. On note également une nette progression de la lecture des livres pour enfants et des livres sur le développement personnel.

«Concernant les jeunes on peut mieux faire»

Surtout, alors que pour la majorité des Français la lecture est associée au plaisir, elle reste une obligation pour les plus jeunes qui lisent car l’école le demande. «Concernant les jeunes on peut mieux faire. Il faut continuer à les encourager à lire pour le plaisir», souhaite Vincent Monadé qui a lancé il y a deux ans «Partir en Livre», la grande fête du livre pour la jeunesse qui se déroule chaque été. Concernant le marché du livre, l’étude montre que les achats en grandes surfaces culturels et la vente en ligne progressent au détriment des achats en librairie. Si, logiquement, 52% des personnes interrogées expliquent qu’ils n’achètent pas en librairie car il n’y en a pas près de chez eux, 32% avancent que le prix des livres en librairie est plus élevé qu’ailleurs témoignant ainsi d’une méconnaissance persistante de la loi sur le prix unique du livre en vigueur depuis 1981. «La loi Lang est vitale pour le livre mais trop méconnue», a déploré Vincent Monadé. «Il faut encore convaincre les gens que le prix du livre est le même partout.»

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