Agriculture : la FDSEA veut faire entendre sa voix à la veille des élections

  • Pas de consigne de vote mais des attentes pour Dominique Fayel, président de la FDSEA.
    Pas de consigne de vote mais des attentes pour Dominique Fayel, président de la FDSEA.
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Centre Presse / Olivier Courtil

Il ne dira pas quel est son candidat préféré mais Dominique Fayel, président de la FDSEA, fait entendre sa voix et donc celle de son syndicat à quelques jours du premier tour des élections présidentielles. En résumé, une nouvelle Politique agricole commune (Pac) « sans doute repoussée après 2020 pour être prêt pour la réforme ». L’importance de l’Europe, et d’y rester, mais en rabattant les cartes avec les distributeurs et industriels. « On appelle à revoir la loi de modernisation de l’économie trop favorable à la distribution. Cependant, des textes législatifs sortiront en fin d’année, favorables pour les producteurs », annonce Dominique Fayel.

Une solution pourrait même émerger, liée à la nécessité des distributeurs de faire preuve de transparence et de jouer aussi la carte du local : « Notre prix pourrait faire référence lors de la négociation entre distributeurs et industriels ». Ce dernier se réjouit aussi du maintien obtenu des vingt communes du Ségala en zone défavorisée. Reste un chiffre, éloquent : en 2016, sur 100 €, 6 € allaient directement dans la proche de l’agriculteur (ce montant était de 8 € l’année précédente). Une descente (aux enfers) comme une agonie, à l’image des éleveurs touchés par le loup.

Autre et dernier point évoqué par François Giacobbi, en charge de ce dossier à la FDSEA. « On demande le prélèvement et la mise en place de la brigade anti-loup. Notre exigence est qu’il n’y ait plus de loups sur nos causses ». Rencontrant récemment la commission Environnement de l’Europe, Dominique Fayel a mis en avant que « le problème n’est pas celui des pertes mais la condition de vie et de travail avec ce stress permanent ». Et les attaques quotidiennes, en cette semaine de veille des élections dans le Sud-Aveyron, lui donnent raison. « Je n’aimerais pas être à la place du maire de Sainte-Eulalie-de-Cernon quand des touristes demanderont s’ils peuvent se promener vers le stade et les environs... »

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