C’est parti pour le spectacle «Hier un village» à Flagnac

Les quelque 400 à 450 bénévoles d’Hier un village seront sur la brèche depuis déjà longtemps : jeunes et moins jeunes, techniciens comme acteurs, figurants et animaux, qui sur le plateau, qui en coulisse, qui sur les parkings à guider l’automobiliste, qui aux caisses...

Chacun sa place, chacun son rôle. La machine a beau être huilée de longue date, les plus anciens ont eu beau avoir à cœur d’instruire les plus jeunes, c’est dans les détails, on le sait, que se cache le diable... Alors pour conjurer cela, y compris jusqu’aux petits impondérables, on a répété souvent, longuement, pour que tout se déroule pour le mieux... Hier encore, les conducteurs du char à bœufs reconnaissaient le parcours. Bien leur en a pris. L’une des deux vaches aubrac se montrait rétive à la montée et faisait des écarts. Après un court conciliabule entre experts, on jugeait que le joug tout neuf devait lui blesser l’encolure... On décidait alors de revenir à l’ancien.

Christian Roques l’avait déjà indiqué il y a une dizaine de jours, les réservations atteignent un niveau jamais atteint depuis de nombreuses années. Il en va de même pour les groupes : d’ores et déjà 70 bus sont attendus. Pour autant on ne fanfaronne pas.

« Que le public soit au rendez-vous, c’est bien, mais qu’il en reparte satisfait, c’est mieux », rappelle Christian Roques qui, indiquant l’alignement impeccable des 3 000 gradins qui lui font face, ajoute « depuis des années certains nous invitent à voir plus grand, nous, on préfère assurer et avancer à notre rythme. Accueillir 3 000 spectateurs chaque soir, on sait faire, on maîtrise depuis plus de 35 ans, au-delà ? Et puis nous ne sommes pas obnubilés par ça ».

Comme Jean de Florette, ici on préfère cultiver l’authentique, l’élever au rang d’une philosophie qui rapproche les générations et cimente un vivre ensemble, rappeler les vraies valeurs qui ont nourri et qui nourrissent ces terres de ce coin du Rouergue qui font qu’on s’y sent bien malgré des vents pas toujours favorables. C’est le cas de Michel. Il a connu Flagnac alors qu’il était Parisien. Il y a acheté une maison qui est devenue au fil du temps la maison familiale. À présent Toulousain, il y vient plus souvent. Ses enfants puis petits enfants se sentent chez eux à Flagnac. « J’ai rejoint l’équipe des bénévoles il y a quelques années de cela, c’est un beau vecteur d’intégration ». C’est lui qui dès demain conduira le petit train - une des nouveautés de l’année - depuis le cœur du bourg jusqu’au site du spectacle...

Bref, la vie d’un village quoi. Toutes ces petites histoires mêlées les unes aux autres qui constituent la grande histoire, celle que Jeannou racontera pour la 36^e fois aux trois gamins du scénario d’Hier un village.

Mais, attention braves gens, l’authentique ce n’est pas anodin : on en prend plein la vue et ça touche le cœur, ça pique les yeux et remplit les âmes...

Les 27, 28 et 29 juillet et les 3, 4, 5 et 7 août 2017. Infos et réservations ici.