Pas de vacances pour le refuge SPA de Sainte-Radegonde

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    Pas de vacances pour le refuge SPA de Sainte-Radegonde
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Centre Presse / Philippe Henry

Quatorze ans après, Jean-Pierre Blanc a vu revenir au refuge de la SPA qu’il gère à Sainte-Radegonde, Liberté, une jeune chienne alors maltraitée. Elle avait été arrachée aux mains d’anciens propriétaires avec plusieurs autres animaux.

« C’est pour le moi le symbole de ce qui se passe en ce moment, déplore Jean-Pierre Blanc. Cela fait 25 ans que je tiens ce refuge et, malheureusement, les comportements envers les animaux n’ont pas changé. Je dirais que c’est parfois pire. »

Un constat partagé par les bénévoles de l’association. Tous les étés, ils sont confrontés au même phénomène : les abandons se multiplient. « Nous avons constaté des abandons plus importants dès le mois de mai, avec l’arrivée des longs week-ends. Les gens n’hésitent plus à laisser leur animal », constate, amer, Jean-Pierre Blanc. Ainsi, « nous avons ramassé beaucoup de chats abandonnés sur le Grand Rodez. Les propriétaires doivent absolument faire stériliser leur chat ou les castrer ».

Les cas de maltraitance sont également fréquents. Le responsable du refuge a ainsi récupéré un chien qui vivait depuis plusieurs jours sans eau, ni nourriture, attaché à un poteau. L’animal est aujourd’hui au refuge de la SPA, à Sainte-Radegonde et attend de nouveaux maîtres. Pourtant, ces cas de maltraitances et d’abandons peuvent être lourdement sanctionnés par la justice. Les propriétaires d’animaux errants retrouvés sur la voie publique encourent jusqu’à 750 € d’amende. « Nous déposons régulièrement plainte à la gendarmerie lorsque nous trouvons des animaux errants, pour qu’au moins les propriétaires remboursent les frais liés à l’abandon, explique Jean-Pierre Blanc. Mais il est parfois difficile de localiser les propriétaires. »

Actuellement, le refuge pour les chats est plein et le chenil se remplit de jour en jour. Mais des particuliers, des familles défilent tous les jours au sein du refuge pour se renseigner sur les adoptions et peut-être franchir ensuite le pas. « Nous appelons les propriétaires d’animaux à être responsables, plaide Jean-Pierre Blanc. Avoir un animal, c’est une responsabilité qui doit être assumée jusqu’au bout. Nous devons bien cela aux animaux qui, eux, sont d’une fidélité sans faille. »

« Que les chats quittent le refuge dans de bonnes conditions »

« Encore une fois, les abandons de chats se multiplient, tempête Jean-Pierre Blanc. On a l’impression que les gens traitent les animaux comme des objets, et en particulier les chats. » Malgré tout, ceux qui sont recueillis au sein du refuge sont systématiquement tatoués, vacciné contre diverses maladies mais aussi et surtout ils sont dépistés contre le virus de l’immunodéficience Féline (FIV). Les chats sont également castrés ou stérilisés. « C’est une chose que nous faisons pour que les chats qui quittent le refuge partent dans de meilleures conditions », explique Jean-Pierre Blanc. Les petits chatons, recueillis il y a quelques jours, s’ébattent ainsi en « attendant un maître affectueux qui saura leur prodiguer les soins qu’ils méritent ».

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