Phot’Aubrac en met plein la vue

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    Phot’Aubrac en met plein la vue
  • Maurice Subervie et Hans Silvester.
    Maurice Subervie et Hans Silvester.
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Centre Presse

Hans Silvester rentre d’un nouveau voyage en Éthiopie, l’une de ses terres d’inspiration photographique, où il a réalisé de nombreux et magnifiques reportages pleins d’humanité. Des paysans de l’ethnie Bench aux éleveurs guerriers, lourdement armés de kalachnikov, de la tribu Surma. Accueilli par son ami aveyronnais Maurice Subervie, pour participer à cette nouvelle édition de Phot’Aubrac, le photographe allemand, accompagné de son épouse Dora, apprécie le cadre de l’Annexe d’Aubrac, où sont exposées ses photos.

Ce globe-trotter de la photo, qui fêtera bientôt ses 79 printemps, découvre le pays des belles ruminantes aux yeux maquillées et déjà il en pince. « C’est magnifique, j’adore. » Cet amoureux de la France et de la Provence, où il s’est installé en 1960, après avoir acheté une maison dans le Lubéron, pour quelques bouchées de pain - la moitié du prix d’une 2CV de l’époque - ne cache pas sa (bonne) surprise de découvrir un tel festival dans un tel environnement. « Chapeau. C’est vraiment chouette. L’ambiance est unique », lâche ce photographe écologique de la première heure, avec la simplicité et la gentillesse qui le caractérisent.

« Rien que du bonheur »

À l’heure du casse-croûte campagnard du midi, dans la cour de la ferme de Boukinkan, où sont présentées sur des balles de foin, les photos des bords du Rhône de Camille Moirenc, les participants, venus parfois de fort loin, font connaissance. « C’est rien que du bonheur », se réjouit Jean-Pierre Montiel, l’un des organisateurs, un ancien des Rencontres d’Arles, qui a lui aussi craqué pour l’Aubrac. Pendant ce temps, la propriétaire me raconte comment cet endroit baptisé Buckingham par les Anglais durant la Guerre de Cent ans, fut transformé en Boukinkan par les gens du coin qui éprouvaient quelques soucis de prononciation...

Indiscutablement, si le festival Phot’Aubrac n’existait pas, il faudrait l’inventer. Et cela d’autant plus qu’un public d’amateurs de plus en plus conséquent vient se mêler aux nombreux pèlerins et randonneurs qui parcourent encore le plateau à cette saison. Pour cette édition 2017, qui se poursuit jusqu’à ce dimanche soir, une cinquantaine d’expositions sont présentées en des lieux parfois insolites, dont plusieurs étables.

Aux côtés des photographes de renommée internationale, on découvre aussi des photographes moins connus qui ne manquent pas de talents, à l’image des membres du Club photo du Cantal ou de Christian Boucher, avec sa superbe série sur des bergers bulgares. Au détour d’un chemin, tracé entre d’imposants blocs de granit, dans le hameau de Rieutort-d’Aubrac, on croise sœur Éliane, une passionnée de photo qui vient de publier un nouveau livre, et l’une des fidèles du festival. Et que dire des puissants portraits en noir et blanc de Jean-Pierre Duverge. De quoi vous en mettre plein la vue. Et ce n’est pas un cliché...

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