Bloqués à Orly, des passagers du Paris-Rodez veulent passer à l’action

  • Le hall de l’aéroport de Rodez.
    Le hall de l’aéroport de Rodez.
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Centre Presse / Christophe Cathala

Vendredi 10 novembre en soirée, le vol Paris-Rodez est annulé pour cause de brouillard sur l’aéroport ruthénois. Une cinquantaine de passagers n’obtiendront pas ce qu’ils attendent de la compagnie Flybe (Eastern Airways) : le réacheminement vers Rodez par d’autres moyens. La colère gronde, 14 clients décident de louer des voitures pour redescendre dans la nuit et par la route vers le chef-lieu aveyronnais.

Plus de deux semaines après cette mésaventure, nombre de passagers attendent toujours un dédommagement. Une cliente ruthénoise de ce vol reproche à la compagnie de ne pas avoir « de service client digne de ce nom », pour avoir été laissée, comme les autres passagers « livrés à nous-mêmes ».

Par mail, le service clientèle de la compagnie a répondu « ne pas être en mesure de lui assurer le dédommagement demandé », à hauteur de 600 €. Une autre passagère de ce vol annulé intente une action juridique via un avocat.

En la matière, tous les passagers devraient voir leur billet remboursé, ce que ne réfute pas la compagnie. Ceux qui ont décidé de louer une voiture « l’on fait de leur propre décision », confirme Eric Bometon, directeur de l’aéroport de Rodez. Le dédommagement ne serait donc pas obligatoire.

En l’absence du chef d’escale d’Eastern Aiways, lundi, il rappelle combien en pareil cas la réglementation (européenne) est « complexe mais précise ». Et, selon un avocat spécialisé, qu’il appartient à la compagnie d’évoquer une « circonstance extraordinaire » pour ne pas avoir à s’acquitter de l’indemnité forfaitaire de 250 €.

Ce soir-là, l’annulation en cas de brouillard incombait au commandant de bord. « Déjà lors du précédent vol à 17 heures au départ de Rodez, la visibilité était faible, et à 20 heures, elle était en dessous du seuil minima de 800 m », précise Eric Bometon.

La décision d’annulation n’aurait donc pas été prise à la légère. Pour autant, remboursement du billet ou proposition de réacheminement s’imposent. Et en cas de dialogue de sourd entre la compagnie et ses passagers, l’arbitrage du droit devrait s’imposer aussi...

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