Julien Barthélemy, un Aveyronnais dans la fournaise du Paris-Dakar 2018

  • Julien Barthélémy donne le départ à un autre Aveyronnais, Loïc Minaudier qui étrenne sa troisième participation.
    Julien Barthélémy donne le départ à un autre Aveyronnais, Loïc Minaudier qui étrenne sa troisième participation. J.B
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Centre Presse

À l’heure où beaucoup ouvraient les yeux pour la première fois en 2018, lui embarquait pour le Pérou. Destination Lima pour le départ de son 8e Paris-Dakar...

Lui, c’est Julien Barthélémy, fan de d’enduro qui avec trois autres Aveyronnais sera sur la ligne, le 6 janvier, pour le lancement de cette 40 édition -la 10e en Amérique du Sud- entre Lima et à Cordoba en Argentine.

Avec lui, Hélène Grimal (chargée des chronos pour la FFM), le président du Réquista Moto-Club Kévin Pagès (bivouac départ) et le pilote Loïc Minaudier, qui étrenne une deuxième participation sur le Dakar, ont fait la traversée pour représenter l’Aveyron de ce côté-là de l’Atlantique.

Natif de Saint-Affrique, patrie d’un certain Richard Sainct, triple vainqueur du Dakar (1999, 2000 et 2003), disparu tragiquement en 2004 lors de la 4e étape du rallye des Pharaons en Égypte... le jeune chef d’entreprise, à la tête d’Air Globe depuis 2009, retrouvera cette année encore les hauts plateaux boliviens et à la fournaise du désert du Pérou pour une nouvelle édition qui s’annonce pour le moins ardue. « Chaque année, on annonce toujours une édition plus difficile que les autres, avec plus ou moins de clairvoyance. Mais cette année, je pense que ça sera véritablement  le cas », présent Julien.

"Avec le temps on commence à bien se connaître"

Imaginez un peu : plus de 330 véhicules en course, 527 concurrents dont 11 femmes, 54 nationalités présentes sur la ligne, trois pays traversés (Pérou, Bolivie, Argentine), un parcours de 9000 km en deux semaines, 4500 km de spéciales dont 3000 en hors piste... Les compétiteurs et leurs organismes sont prévenus.

Mais cette avalanche de chiffres n’effraie pas l’Aveyronnais, devenu avec le temps une pièce essentielle dans l’équipe d’assistance du Dakar, soucieuse de mener à bon port, tous les soirs, et au terme de cette nouvelle édition, la « caravane» de 3500 personnes.

« On commence comme un bleu, souvent un peu par hasard, grâce au bouche-à-oreille se souvient Julien. Avec le temps on commence à bien se connaître, à appréhender ses limites, et à bien sentir la course au contact des équipiers avec qui l’on vit H24... dans un camion ».

Éprouvante pour le moins, cette « équipée sauvage » est aussi pour le Saint-Affricain son rendez-vous, sa bouffée d’oxygène dans un calendrier bien chargé à la tête d’Air Globe. Initiateur de la moto électrique dans le département (E-bike) qu’il fait découvrir à des amateurs toujours plus nombreux, Julien Barthélémy organise aussi des expéditions « Africa Twin » du nom du modèle emblématique de Honda qui, ça ne s’invente pas, a fait les belles heures de l’épreuve, version oueds marocains.

« Je l’aimais bien Gérard »

Une façon d’importer son rêve d’aventure sur les pistes de son enfance. « On ne peut présager de rien, mais je compte bien me faire plaisir encore quelques années », confie-t-il. Car au-delà des heures à donner le départ à des compétiteurs morts de faim, tous les jours, sous 55°C à l’ombre, et parfois même en pleine tempête, la notion de plaisir reste le moteur évident du Sud-Aveyronnais.

« Quand on y goûte, soit on craque assez vite, -il faut pouvoir encaisser les conditions, le manque d’intimité, et avoir la force de déconnecter à 100 % de ses proches en France-, soit on est piqué à vie. Je crois que c’est mon cas ! » reconnaît l’ancien motard, scotché dans ses plus jeunes années dans le Top 10 du championnat de France d’enduro.

Et sur un continent où l’enthousiasme pour le Paris-Dakar n’a d’égal que la beauté et l’immensité des paysages, lui pourra s’enorgueillir d’avoir croisé grands noms de la discipline, quelques Présidents (!) et le présentateur iconique de la course. Un certain Gérard Holtz, remplacé en 2016 non sans avoir donné à voir, entendre et ressentir la rudesse d’une course mythique avec sa gouaille si reconnaissable. « Je l’aimais bien Gérard » apprécie Julien qui poursuit désormais l’aventure avec Michel et une soif insatiable d’aventure et de grands espaces.

Dakar 2016 France tv interview Julien Barthélémy from Air Globe on Vimeo.

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