A Millau, trente et un arbres vont devoir être abattus

Cela fait plusieurs semaines que la mairie attendait ce rapport. Depuis quelques jours, elle a en sa possession un diagnostic réalisé par l’Office national des forêts (ONF) sur différents arbres de la ville.

« Tous les deux ans, nous faisons un inventaire du vivant, détaille Nicolas Lefévère, conseiller municipal délégué en charge de l’environnement. Pour être certain de l’état des différents arbres et notamment après avoir dû en couper plusieurs au parc Raux l’année dernière, nous avons demandé l’expertise de l’ONF sur les lieux les plus problématiques. » Les services spécialisés ont donc inspecté les arbres de sept zones différentes.

Avec à chaque fois un échantillon représentatif, qui permet de tirer des conclusions pour tous les arbres de la zone. Et il en ressort une urgence particulière pour le quai Sully-Challiès. Sur les cinq platanes à l’étude, l’ONF a jugé qu’il fallait tous les abattre. Avec à chaque fois des problèmes de « faiblesse de structure d’ancrage et de grosses charpentières (du vide à l’intérieur) » et un risque imminent de les voir tomber.

Dans ces conditions, la municipalité a réuni les riverains la semaine dernière pour leur expliquer la situation. Et les services doivent, dans le courant de la semaine, démarrer le travail de coupe. « Nous avons fait le point sur le nombre d’arbres qui vont devoir être abattus, détaille Nicolas Lefévère. Nous allons garder tous ceux qui vont bien. Mais à partir du moment où on reçoit un rapport disant qu’il y a une alerte, on est responsables. Si lors d’un prochain orage ou d’un coup de vent un arbre se couche sur une voiture, ou pire, sur quelqu’un, on ne pourra pas dire qu’on ne savait pas. »

Et si le programme va démarrer au même moment que les premières coupes d’arbres pour le chantier des quais, c’est seulement à cause du rendu tardif du rapport de l’ONF. « On aurait aimé que ça n’arrive pas en même temps pour qu’il n’y ait pas de confusion, reprend l’élu. Mais le calendrier est ainsi. En tout, il y a trente et un arbres à couper sur le quai Sully-Challiès. Et nous allons en replanter soixante-quinze. » Une politique que la municipalité tente de mettre en place depuis deux ans, puisque pour un arbre enlevé, elle en a, en moyenne, replanté deux.