Gastronomie : avec ou sans étoile, Bras marque l’esprit du bon goût

L’annonce à l’automne dernier par Sébastien Bras de demander à se retirer de la compétition du guide Michelin s’avère - pour l’heure - sans conséquence pour la table du Suquet à Laguiole. « L’ouverture s’est bien passée. Nous avons encore plus de réservations cette année », confie même le chef qui a pris le relais de son père Michel en 2009.

Les décisions sont toujours mûrement réfléchies, qu’elles soient dans le choix des plats comme dans les orientations économiques. « Nous avions fait voici trois ans un sondage auprès de notre clientèle et seulement 15 % viennent en suivant les guides. »

Histoire de s’assurer que Bras aujourd’hui, jouit d’une notoriété bien acquise. C’est même une marque de fabrique. Pour autant, Sébastien Bras n’entend pas s’endormir sur ses lauriers. « Je veux être encore plus exigeant avec moi-même. »

L’excellence en ligne de mire, par envie de partage pour l’Aubrac et de passion pour la cuisine. L’un étant indissociable de l’autre.

Outre la fidélité de la clientèle et de la curiosité toujours aussi contagieuse, Sébastien Bras peut aussi compter sur la fidélité de son équipe. « C’est rassurant. Les anciens de la maison sont là. »

Soixante-quinze salariés au total pour faire tourner la tête et la panse des convives. Au fil du temps, tout ce petit monde est devenu une famille qui se retrouve au sein de l’association des Bras KC.

Si l’esprit reste le même côté restauration, les chambres en revanche ont connu une cure de jouvence. Après huit années, les onze chambres et deux appartements du Suquet ont été refaits.

Une nouvelle décoration qui témoigne de la volonté de Sébastien et de son épouse Véronique de se renouveler sans cesse pour toujours surprendre, d’avoir le coup d’avance comme pour garder les sens en éveil. Avec au fond, le vœu d’une vie simple et authentique. À l’image de sa cuisine. Sans apparats. Avec bienveillance. Humain tout simplement.

Dans cet esprit, Sébastien Bras propose au cœur du village de Laguiole, un logement dans une maison traditionnelle dénommée « Val d’Aubrac » d’une capacité maximale de neuf personnes. Loin, si loin des paillettes de la gloire mais si proche des étoiles du paradis, ici-b (r) as sur l’Aubrac.