Millau. « L’État ne laissera pas se développer un climat malsain »

  • Patrick Bernié.
    Patrick Bernié. Archive - JAT
Publié le , mis à jour
Victor Guilloteau

Interrogé au sujet d’actes de délinquance ces dernières semaines à Millau, le sous-préfet Patrick Bernié entend faire preuve de fermeté.

Patrick Bernié ne l’ignore pas. Des faits de délinquance reviennent « de façon sporadique » aux oreilles du sous-préfet depuis plusieurs semaines. « Des accrochages entre bandes issues de quartiers du centre, à Millau », livre-t-il, sans s’épancher.

Le 29 juillet, le commissariat de la ville avait effectivement fait état de bagarres, au petit matin du 28, au niveau du pont Lerouge. Une « bande de jeunes » avait dû être séparée par la police avec des gaz lacrymogènes. Les rixes s’étaient ensuite poursuivies rue Peyrollerie, puis boulevard de Bonald.

Coups de feu, matraques et insultes

Plus grave encore, dans la soirée de mardi 31 juillet, des témoins rapportent que « plusieurs coups de feu » auraient été entendus au niveau de la rue de Gozon, dans le vieux Millau. Toujours selon ces mêmes témoins, « près d’une dizaine d’individus, munis d’armes contondantes types matraques, en seraient venus aux mains sous un flot d’insultes, non loin du boulevard Richard ».

Des faits inquiétants que ne conteste pas le commissariat de Millau, sans apporter plus d’éléments toutefois. Une procédure judiciaire aurait été ouverte et plusieurs protagonistes auraient déjà été auditionnés dans le cadre de cette affaire.

Pour Patrick Bernié, les tensions ne peuvent plus durer. « Je souhaite rapidement faire un point précis sur ces affrontements dans ces quartiers, affirme le sous-préfet. Il est urgent de faire baisser les tensions. J’ai aussi des prises de contact avec les commerçants. L’État ne laissera pas se développer un climat malsain dans ces quartiers. »

Le haut fonctionnaire entend se montrer ferme sur ces actes de délinquance répétés. Sans laisser de côté la concertation. « Je crois qu’il faut faire évoluer la situation par le dialogue, mais également par des actions visibles, assure-t-il. On ne peut pas laisser faire tout et n’importe quoi. Les riverains doivent retrouver le calme à proximité de leur foyer. C’est une priorité. »

 

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