Entre intimité et hommage public, le dernier voyage d’Hubert Bouyssière

  • Le cercueil d’Hubert Bouyssière entouré des siens arrivant à la petite église de Saint-Martial. JPC.
    Le cercueil d’Hubert Bouyssière entouré des siens arrivant à la petite église de Saint-Martial. JPC.
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Jean-Paul Couffin

Les obsèques de l’ancien maire de Najac et ancien conseiller départemental ont eu lieu hier en présence de sa famille, d’amis et d’élus.

C’est dans la petite église Saint-Martial de Varen qu’hier matin, Hubert Bouyssière, maire emblématique de Najac, entrait pour la dernière fois. Là où il avait été baptisé, dans le cimetière jouxtant le lieu de culte où les siens sont inhumés et qu’il a rejoint après la cérémonie.

Une cérémonie voulue simple, à l’image de l’enfant de " la Borie " qui a grandi dans ce Rouergue à cheval entre Aveyron et Tarn-et-Garonne. Les siens, ses enfants, petits-enfants et proches se retrouvaient en harmonie avec nombre de Najacois, venus en grande majorité, très peu d’officiels et des amis d’un peu partout.

Presque dans l’intimité de cette communauté villageoise qui a toujours, ou presque, fait corps avec celui qui jusqu’à l’âge de 89 ans veilla avec intelligence sur son village et son territoire, même si tout n’a pas été parfait - mais chacun le sait la perfection n’existe pas.

L’après-midi tenait de l’officiel avec l’hommage public à Najac voulu par son successeur Raymond Rebellac et le conseil départemental où il siégea jusqu’en mars 1998… Avec une douzaine de discours d’officiels, faisant suite à une courte intervention de sa fille Eliane.

Sobriété et émotion

Pas sûr, connaissant son sens de la synthèse et son côté direct lors d’interventions qu’il achevait par son " aïtal " de référence, qu’Hubert Bouyssière eut goûté une telle corne d’abondance verbale.

Car, de son successeur le maire de Najac Raymond Rebellac à l’ancien ministre Jacques Godfrain, du vice président du conseil départemental André At, à la filiation politique proche, au sénateur Alain Marc, de Jean-Claude Luche autre sénateur à Bernard Vidal, qui lui succéda au conseil général, en passant par d’autres interventions comme celles de Serge Roques, du Colonel Giberges, le sous-préfet Christian Robbe-Grillet et d’autres, chacun y alla de son couplet. Pour la famille, avec sobriété et émotion, sa fille Eliane est revenu sur les " souvenirs particuliers autour du pater familias " des dix frères et sœurs, seize petits enfants et huit arrière-petits-enfants.

Elle évoqua les repas du dimanche " après la mairie dans une ambiance joyeuse avec l’accompagnement du saxophone ". Un saxophone qui trônait en bonne place, aux côtés des différentes décorations, sur la place jouxtant la salle des fêtes de Najac où cet hommage public avait lieu. Martine, une autre de ses filles, lut la lettre de l’ancienne ministre Anne-Marie Escoffier. Avec ses mots forts, l’ancienne préfète de l’Aveyron salua " l’image même de cette immortalité tout humaine ", qui singularisait Hubert Bouyssière.

Quant au maire de Najac il insista sur " le parcours d’un homme d’exception "." Quelle foi et quelle énergie, Hubert Bouyssière a su déployer pour aller toujours de l’avant. " Tout est dit. Ou presque. Reste les souvenirs auxquels chacun s’accroche, comme ce repas en tête à tête au rez-de-chaussée de la mairie de Najac à refaire le monde un soir d’hiver. " Aïtal ! "

 

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