Après le désastre, le Bowling du Rouergue souhaite repartir au plus vite

  • bowling
    bowling José A. Torres
Publié le
Christophe Cathala

Plus d’un mois après l’incendie qui a ravagé le Bowling du Rouergue, la famille Bastide est toujours au combat pour envisager l’avenir. Et, dans un premier temps, souhaite rouvrir l’hôtel au plus vite.

« Ce n’est pas évident tous les jours, on ne sait pas toujours comment réagir. Ce n’est pas le genre de choses qui vous arrive souvent dans la vie... Alors, il faut gérer au jour le jour, parer au plus pressé » : Jean-Pierre Bastide, 36 ans, fils de Gilbert, est au combat, comme toujours, mais plus encore depuis ce 30 juillet où le Bowling du Rouergue à Onet est parti en fumée. Une vague d’émotion a secoué l’Aveyron où l’établissement était une véritable institution depuis quarante ans.

L’émotion, la famille Bastide en a pris sa part, peu s’en faut, mais ne sombre pas dans la fatalité. C’est l’avenir qui est une priorité et qui mobilise toutes les énergies pour jongler avec les urgences. A commencer par la réouverture de l’hôtel, un peu moins impacté que le bowling, le restaurant et la salle de jeux. Une large partie de la toiture a été endommagée, mais la réhabilitation est clairement envisageable. « Nous voulons le rouvrir dès que possible, on s’y concentre, on y met toutes nos forces, assure Jean-Pierre Bastide. On va pouvoir le moderniser, refaire les salles de bains...»

Gérer l’humain avant tout

Parmi la somme des priorités, il y en a une qui tient particulièrement à cœur au gérant du Bowling : les 50 employés. « Ils sont certes en chômage technique, mais cela ne couvre pas tout, il faut que l’on se débrouille avec les assureurs pour qu’ils ne se retrouvent pas au bord du chemin, insiste Jean-Pierre Bastide. Certains sont partis sur des formations, on en fait travailler d’autres au buron de Born... Quelques-uns d’entre eux ont trente ans de présence à nos côtés. Pour eux comme pour nous, c’est un désastre personnel. Alors oui, pour nos 50 salariés, gérer l’humain est une priorité ».

Démolir... Et après ?

Pour le reste, tout est aux mains des assurances. « Les experts font leur boulot, les entreprises de dépollution vont pouvoir commencer à déblayer. Tout au long du mois d’août, période de congés, les entreprises n’ont pas pu travailler. Maintenant, il faudra bien faire place nette ».

Pour reconstruire ? « On ne sait pas, on réfléchit, des projets j’en ai à la pelle, j’ai envie de bosser. Mais rien n’est simple. Je ne peux pas dire ce que l’on fera à l’avenir, si on gardera l’activité bowling... Il faut de la sérénité pour bien préparer les choses. Et il nous faut du temps pour cela ». En d’autres termes, pas de plans sur la comète, il est trop tôt pour savoir ce que fera la famille Bastide, plus que jamais soudée, de son établissement emblématique.

Pour l’heure, tous se retrouvent à accueillir la clientèle au buron de Born, près de Nasbinals sur l’Aubrac, autour d’une côte de bœuf et de l’aligot. La saison finira par s’achever, « mais les animations sur le plateau durent jusqu’en septembre. On peut espérer même rester ouvert jusqu’à fin octobre...».

Enquête en cours

L’enquête judiciaire suit son cours elle est désormais aux mains d’un juge d’instruction. Quelques jours après l’incendie, on apprenait par le parquet de l’Aveyron, que des traces d’hydrocarbures avaient été décelées par les techniciens de la police scientifique de Toulouse, au niveau de la cuisine.

Un acte volontaire demeure dès lors probable, pour ne pas dire certain. A l’enquête de faire toute la lumière. 

Voir les commentaires
L'immobilier à Onet-Le-Château

210000 €

PRIX EN BAISSE. À vendre Les Costes Rouges à Onet le Château, T6 duplex de [...]

Toutes les annonces immobilières de Onet-Le-Château
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?