Rodez. SRA : Six hommes dans la ville

Dimanche matin, ils s’élanceront du pont d’Iéna, à Paris, pour un marathon qu’ils courront "ensemble", pas seuls. Loin s’en faut, même. à partir de 9 h, ils seront en effet plusieurs centaines à cavaler aux côtés des Ruthénois Frédéric Raimon, Vincent Bouzat, Alexandre Remacle, Romain Fayel, Christophe Rech et Nicolas Teffo sur les quais de Seine à l’occasion de l’ekiden de Paris, ce marathon à accomplir en relais, par équipes de six coureurs (qui effectuent respectivement, et dans l’ordre, 5, 10, 5, 10, 5 et 7,195 kilomètres), qui avait réuni 1 300 formations l’an dernier et qui servira, cette année, de support au championnat de France de la discipline.

Champions d’Occitanie dans leur catégorie lors de l’épreuve d’Albi, début octobre, les six coureurs "masters 1" (40-49 ans) avaient alors signé un chrono de 2h29’16’’, suffisant pour valider leur billet pour la capitale.

"Ce temps nous aurait permis de terminer à la quinzième place l’an dernier, indique Romain Fayel. Cette année, il nous situe au cinquième rang des temps d’engagement dans notre catégorie, derrière les équipes d’Alès, qui est favorite, avec 2h23’, de Bayeux, avec 2h24’, de Tourlaville, avec 2h25’, et de Tours, qui nous devance de quelques secondes. Maintenant, les 2h29’ que l’on a réalisées à Albi l’ont été sur un parcours qui n’était pas super roulant. Celui de Paris devrait nous permettre d’améliorer notre temps. L’an dernier, ça s’est gagné en 2h14’ - 2h15’ chez les seniors (2h14’33’’, NDLR)."

Un top cinq… voire mieux

Lors de ce rendez-vous, les licenciés au SRA (Stade Rodez athlétisme) miseront avant tout sur l’homogénéité de leur collectif (Fayel : "On n’a pas de grosse pointure du type Benoît Dunet, qui vaut 31’ sur 10 kilomètres, mais une grosse densité de coureurs tournant en 33’-34’ sur cette distance. Ce qui importe dans un ekiden, c’est qu’il n’y ait pas un trou dans un relais car c’est rédhibitoire") et sur les effets d’une préparation de plusieurs semaines, à raison de cinq à sept séances d’entraînement hebdomadaires.

"On a fait du foncier pendant un mois - un mois et demi cet été, enchaîné les courses chacun de notre côté, surtout des 10 kilomètres, et effectué un gros travail de vitesse depuis un mois, à base de fractionné sur des 400 mètres, notamment, explique Romain Fayel. On a également effectué un travail de VMA (vitesse maximale aérobie) longue, sur 1 000 et 2 000 mètres. Dans le groupe, on est au moins quatre à en afficher une entre 20 et 22 km/h."

Un programme bien défini associé à la mise en place d’une stratégie précise (Fayel : "La logique qui est souvent retenue est de faire partir le plus rapide en premier mais on a changé d’optique dans la composition de l’équipe en faisant en sorte de gagner du temps, à peu près une petite minute, sur le dernier relais") pour atteindre un objectif élevé.

"Un top cinq serait l’idéal et un podium accessible à condition que l’on sorte une grosse course", annonce Fayel, tout en avouant : "Une de nos craintes, avec plus de mille équipes, concerne les boucles de 5 kilomètres. Il va falloir bien étudier les trajectoires pour ne pas perdre de temps".