"Le marché au cadran fonctionne plutôt bien"

  • Quelques spectateurs ont assisté à la vente aux côtés des éleveurs qui avaient apporté, lundi, 220 bêtes.
    Quelques spectateurs ont assisté à la vente aux côtés des éleveurs qui avaient apporté, lundi, 220 bêtes. Pa.D.S.
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Paulo Dos Santos

Effectif depuis avril dernier, ce nouveau concept, en lieu et place du gré à gré, donne satisfaction à la SAS Cadran Ségali, gestionnaire de ce rendez-vous organisé à l’espace Raymond-Lacombe.

Créé pour donner un second souffle à un concept en nette perte de vitesse – jusque-là, il était de gré à gré –, lancé le 9 avril dernier, le marché au cadran de Baraqueville a trouvé un certain rythme de croisière. Géré par la SAS Cadran Ségali et son président Vincent Albouy, il répond finalement aux attentes des éleveurs et des négociants. Cette dernière s’est d’ailleurs fixé un objectif de trois ans pour pérenniser un marché installé sous l’espace Raymond-Lacombe.

Ce lundi, le président-éleveur ne cachait pas sa satisfaction à l’évocation de ce rendez-vous hebdomadaire, sans afficher non plus un optimisme démesuré. "Le marché au cadran fonctionne plutôt bien. Lors des premières semaines, nous étions à environ 130 animaux ; aujourd’hui, nous sommes à 220."

Lors de la présentation de ce concept inédit dans la région, mais dont le fonctionnement est une réussite partout ailleurs, élus de Pays Ségali communauté et membres de la SAS avaient évoqué le chiffre de 300 pour que le marché puisse exister dans la durée. "Nous sommes sur la bonne voie, confirme Vincent Albouy. Par exemple, pour les veaux gras et les petits veaux, les effectifs sont en hausse constante ; quant aux vaches, nous sommes passés de 0 à 30 bêtes par semaine. En fait, la difficulté était d’arriver à quelque chose alors que nous partions de zéro."

Améliorer le site

Certains éleveurs attendaient peut-être ce marché au cadran pour donner un coup de fouet à leur activité. "Environ 450 éleveurs sont passés au moins une fois à l’espace Raymond-Lacombe. Ils viennent de tout l’Aveyron mais également des départements limitrophes. Mais, il y a encore de la marge car beaucoup n’adhèrent pas en raison des habitudes. Cela peut changer et cela fait d’ailleurs partie des missions qui incombent à Laure Guitard." La chef des ventes a été embauchée pour gérer le marché du lundi où elle donne de la voix lorsque les enchères des négociants s’affolent ; mais également pour promouvoir et communiquer sur ce concept bien au-delà des frontières du Ségala. Un autre point est non négligeable, celui des cotations. "Les prix diffèrent en fonction de nombreux paramètres comme la race, le sexe, l’âge… Les marchés permettent de fixer des tarifs, utiles à tous les éleveurs, même à ceux qui vendent dans leurs fermes. Pas de marchés, pas de cotations et c’est donc très grave."

En attendant de dresser un bilan après une première année d’existence, les membres de la SAS Cadran Ségali ne restent pas les bras croisés. "Nous avons des idées pour améliorer le site, explique le président. La salle des ventes est pour l’instant temporaire dans sa configuration. Là où des intercommunalités ont injecté par exemple 3 M€, le Pays Ségali communauté a réalisé des aménagements à hauteur de 250 000 € (subventionnés par la Région et la DETR pour un total de 99 960 €). Nous déciderons avec les élus, lorsque le moment viendra, comment nous pouvons avancer pour le bien du marché."

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