Des gilets jaunes aveyronnais se font « un devoir » d’être à Paris, ce samedi

  • William Vic et Cyril Hoareau, deux gilets jaunes aveyronnais qui iront à Paris
    William Vic et Cyril Hoareau, deux gilets jaunes aveyronnais qui iront à Paris Ph.H.
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Ph.H.

Ce samedi 8 décembre, deux Sébazacois, seront à Paris pour la deuxième fois consécutive. Ils seront accompagnés d’une dizaine d’autres Aveyronnais. 

Malgré les violences de samedi dernier, William Vic et Cyril Hoareau se font « un devoir » de se rendre aujourd'hui encore à Paris.


Accompagnés d’une dizaine d’autres gilets jaunes, ils ont pris, une nouvelle fois le train jeudi soir. Avec cette conviction, intacte, que « c’est à Paris qu’il faut être si l’on veut se faire entendre ». Pour William Vic, 29 ans, « voir ce qui se passe réellement à Paris, pas seulement à travers les caméras de télévision, reste essentiel. C’est sans prétention aucune qu’on se fait les porte-parole de ce qui se passe à Paris ».


Car, pour les deux gilets jaunes, « tout se passe désormais là-bas ». « Les lieux de pouvoir, l’Élysée, l’Assemblée nationale, le Sénat, mais aussi la plupart des médias sont à Paris. Manifester à Paris, c’est faire prendre à notre mouvement une autre dimension », souligne Cyril Hoareau.


Les deux Sébazacois sont aussi conscients des débordements qui auront probablement lieu samedi dans les rues de la capitale. « Malheureusement, je n’aime pas dire ça, mais on a l’impression que ce n’est que par la violence que l’on peut se faire entendre », poursuit Cyril Hoareau.


« Mais malgré tout ça, la plupart des gens continuent à soutenir le mouvement. Et ce soutien se manifeste aussi par de l’aide concrète. Par exemple, à Paris, nous sommes hébergés gratuitement », rajoute William Vic.

Sur les ronds-points, l’endroit de rassemblement privilégié des gilets jaunes, Cyril Hoareau et William Vic discutent beaucoup, rencontrent d’autres personnes impliquées dans le mouvement qui, comme eux, sont « révoltées par l’injustice qui règne dans notre pays ».

Et malgré les annonces du Premier ministre, Edouard Philippe, « rien ne calmera la colère des gens. Ces annonces ont été faites trop tard. Et puis ils ne font que temporiser ». Ainsi, « notre mobilisation se poursuivra jusqu’à obtenir ce que nous voulons : plus de dignité pour chacun ». Une mobilisation qui se poursuivra ici, ou ailleurs.
 

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