Une direction provisoire pour les deux hôpitaux de Millau et Saint-Affrique
Le directeur de l’ARS a annoncé le projet et les mesures qui l’accompagnent.
La décision semblait faire l’unanimité parmi les élus, mardi. Alain Fauconnier, Arnaud Viala, Christophe Saint-Pierre, entre autres, ont acquiescé lors des annonces de Pierre Ricordeau.
Le directeur général de l’Agence régionale de santé (ARS) a confirmé l’instauration d’une administration provisoire au centre hospitalier de Millau dès le 4 janvier, et à Saint-Affrique en février, au départ de la directrice.
Une mise sous tutelle en quelque sorte, provoquée par le retrait du CHU de Montpellier, las des difficultés rencontrées sur le terrain. Afin d’éviter toute polémique, Pierre Ricordeau a insisté sur un point : "Il n’y a pas de doutes pour l’ARS que le Sud-Aveyron a besoin d’une plateforme hospitalière. Mais pour qu’elle soit performante, il faut des liens entre Saint-Affrique et Millau. On ne pourra avancer que si on entend les alertes du CHU de Montpellier".
Activités à revoir
Dès le 4 janvier, les équipes de Millau vont donc travailler sous la houlette d’un administrateur provisoire nommé par l’ARS, qui se substituera au directoire et au conseil de surveillance. Un audit médical, piloté par un médecin de l’inspection générale des affaires sociales, sera effectué car "la question médicale figure au cœur du retrait du CHU". En fait, l’hôpital doit travailler sur un projet commun avec Saint-Affrique. "Le CHU de Montpellier a voulu envoyer un signal fort car le contenu des activités médicales doit être bien organisé, les compétences définies. Sur ce point-là, il y a beaucoup de choses à faire", a prévenu le directeur général.
Dans ce but, et pour avancer vite, l’administration provisoire est prévue pour durer six mois, mais peut être prolongée pour six mois supplémentaires. "C’est court mais c’est un choix", confirme Pierre Ricordeau. En février, au départ de la directrice, c’est l’hôpital de Saint-Affrique qui basculera sous cette administration provisoire mais avec une configuration différente, elle s’étendra au directoire mais pas au conseil de surveillance.
Les objectifs ont été fixés : "rétablir la confiance entre Millau et Montpellier ; travailler sur un projet commun entre Millau et Saint-Affrique ; favoriser une gouvernance partagée entre Millau, Saint-Affrique et Montpellier". Quant au projet médical, cristallisation de toutes les attentes, un travail va être mené avec les médecins libéraux et le contrat local de santé. Deux leviers censés activer la mise en place de la future plateforme hospitalière. "Mais avant de déménager, il faut connaître les contenus", a fait remarquer Pierre Ricordeau.
Pierre Ricordeau n’a pas exclu d’assainir les comptes, même si ce n’est pas la priorité : "Il y aura sûrement des actions à court terme mais la réorganisation des services aura un impact sur les finances à long terme". Les deux hôpitaux comptabiliseraient un déficit d’environ 6,2 millions d’euros.
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