Rodez. Concourès, un bel exemple de maisons caussenardes

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    Une architecture qui mérite le détour... Et quelques explications. Repro CP
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Centre Presse

Enclave sur le causse Comtal, Concourès est situé à 6 km au nord-est de Sébazac. Le causse Comtal évoque par son nom le souvenir des anciens domaines des comtes de Rodez.

 

 

Concourès est installé sur une faille qui fait affleurer les marnes grises et délimite une zone marécageuse liée à une nappe aquifère. Le nom de Concourès vient de là, la racine étant la même qu’à Conques : conca "bassin, cuvette", issu du latin concha. Les terres labourables y sont plus nombreuses que les pâtures, ce qui a favorisé le développement du village.

Les maisons de Concourès possèdent les caractéristiques de maisons de causses, ici peut-être plus proches de l’architecture des causses du Quercy que de celle des Grands Causses. Autour de l’église, les maisons les plus anciennes, caractérisées par des ouvertures aux arêtes abattues et aux linteaux parfois ornés d’accolades, remontent au XVe siècle. Les modèles de maison restent les mêmes jusqu’au XIXe siècle. Les maisons-fermes se développent en hauteur. Elles forment un bloc dans lequel les fonctions sont réparties verticalement : fonctions agricoles au sol et habitation aux étages et dans les combles.

Marquées par l’agriculture

La bergerie en rez-de-chaussée peut être plafonnée et la resserre ou cave à vin voûtée, mais à Concourès les bergeries sont très souvent voûtées aussi.

L’abondance des voûtes, jusqu’au second étage des maisons parfois, est due à la rareté de bois longs et à l’abondance de la pierre. L’étage, ou solié, dans lequel vit la famille, abrite le foyer, ou fogal.

L’escalier extérieur dessert l’habitation sans passer par le lieu réservé aux animaux et permet également de gagner de la place à l’intérieur de la maison. La volée droite de marches est portée par un massif maçonné dans lequel on peut réserver un espace pour le cochon, une soue, couverte d’une voûte qui porte l’escalier. Lorsque l’espace est dégagé devant le logis, l’escalier peut être perpendiculaire à la façade, mais le plus souvent il est adossé parallèlement à celle-ci.

Le seul exemple de toiture couverte de lauzes en calcaire est conservé à La Borie. Les toitures à coyaux ont été couvertes d’ardoises du Cayrols à partir du XIXe siècle.

Les transformations les plus importantes de cette architecture traditionnelle interviennent dans le troisième quart du XIXe siècle et le début du XXe siècle, période qui voit l’arrivée de nouvelles techniques agricoles occasionnant un accroissement important de la production. Des dépendances neuves sont alors ajoutées aux anciens logis. Les plus caractéristiques sont les vastes grange-étable de mêmes types que celles du Ségala ou de la vallée du Lot, avec une montée qui permet l’accès des charrues au second niveau.

Ces granges-étables, appelées localement jasse et pailler, fonctionnent avec l’espace libre situé devant : l’aire à battre.

Au même moment, la construction des fermes, des dépendances comme des logis, emploie des formules stéréotypées qui reflètent une rationalisation certaine et des préoccupations hygiénistes, notamment par les travées régulières de grandes fenêtres qui permettent une bonne aération.

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