Rodez : du couvent des Annonciades au collège Fabre

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  • La chapelle et les bâtiments du couvent des Annonciades. Dessin à la plume de M. de Nattes. Document extrait du livre de Pierre Benoit « Le vieux Rodez » chez Carrère imprimeur
    La chapelle et les bâtiments du couvent des Annonciades. Dessin à la plume de M. de Nattes. Document extrait du livre de Pierre Benoit « Le vieux Rodez » chez Carrère imprimeur Pierre Soissons
  • La Vierge du couvent des Annonciades vers 1520-1530.  Peut-être décorait-elle la chapelle du couvent des Annonciades consacrée en 1524 par l’évêque François d’Estaing. Cette statue, véritable chef-d’œuvre de grâce est visible au musée Fenaille. La Vierge du couvent des Annonciades vers 1520-1530.  Peut-être décorait-elle la chapelle du couvent des Annonciades consacrée en 1524 par l’évêque François d’Estaing. Cette statue, véritable chef-d’œuvre de grâce est visible au musée Fenaille.
    La Vierge du couvent des Annonciades vers 1520-1530. Peut-être décorait-elle la chapelle du couvent des Annonciades consacrée en 1524 par l’évêque François d’Estaing. Cette statue, véritable chef-d’œuvre de grâce est visible au musée Fenaille. Pierre Soissons
Publié le
Centre Presse Aveyron

Voici le premier des trois volets consacrés à ce lieu emblématique de Rodez. Cette série est réalisée par Maëva Cluzel, stagiaire au service du patrimoine de Rodez agglomération.

Hélion Jouffroy, chanoine et chantre de la cathédrale de Rodez sous l’épiscopat de François d’Estaing, est le neveu et riche héritier de Jean Jouffroy évêque d’Albi. Il fait édifier à Rodez la Maison des Singularités ainsi que deux institutions religieuses : le couvent des Chartreux (le haras de nos jours) et le couvent des Annonciades en 1519, réalisant ainsi la condition que son oncle lui avait imposé en faisant de lui son héritier.

Il accueille les Annonciades, ordre fondé par Jeanne de France en 1501 et qui vouait un culte à l’épisode de l’Annonciation et à la Vierge Marie, lors de leur arrivée à Rodez en 1515. Il achète par la suite plusieurs bâtiments de la ville dans le but de leur bâtir un couvent. La proposition est rapidement acceptée par l’autorité communale et, le 31 mars 1519, les travaux du futur couvent commencent. La construction est achevée en 1524 et Hélion Jouffroy place à la tête du couvent Jeanne de Valois, fille de Louis XI.

Le bâtiment, ensemble de quatre ailes quadrangulaires dont l’église, est organisé autour d’un cloître. L’entrée de l’église se situait dans l’actuelle rue de Bonald, au numéro 33.

Dès 1702, de nombreuses religieuses occupent la place et, en 1792, la communauté compte vingt-et-une religieuses et quatre sœurs converses. Néanmoins, avec la Révolution, le couvent est saisi comme bien national et devient même un lieu de détention de prêtre. En effet, cette période connaît une forte opposition entre le pouvoir révolutionnaire et les prêtres réfractaires au sujet de la constitution civile du clergé.

Par la suite, l’espace, alors inoccupé, est loué à des tiers et utilisé à des fins professionnelles et utilitaires comme lieu de stockage de fourrage. En 1796, il est loué pour y ouvrir une maison d’éducation pour jeunes filles, mais est mis aux enchères en 1798 et racheté par M. Carrère. Il demeure néanmoins le siège de l’institution venant d’y être fondé.

Dans les années 1820, le clergé laisse l’ancien couvent des Annonciades être détruit pour que puisse y être construit quelques années plus tard, le Grand Séminaire.

En effet, dès 1820, les vicaires généraux émettent l’idée d’y établir le nouveau séminaire diocésain à Rodez pour remplacer celui de l’hôpital du Pas (emplacement de la mairie actuelle), en mauvais état et dont la surface est maintenant insuffisante pour accueillir les effectifs grandissants. Ainsi, les vicaires généraux font transmettre une circulaire à tous les prêtres de leurs paroisses pour leur expliquer les motivations de cette entreprise et réunir les fonds nécessaires. Ils réussissent à obtenir 150 000 francs pour le projet ce qui leur permet d’acquérir le terrain de l’ancien couvent des Annonciades pour y édifier leur nouveau séminaire, mais ne demandent l’autorisation d’acquisition au Préfet qu’en 1822.

Finalement, le 28 mai 1824, le projet est adopté, sur ordonnance royale. Le couvent est donc détruit pour construire un tout nouveau bâtiment.

À suivre…

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