Pruines. Joffrey, l’art de la chasse à l’arc

  • Être au plus près de l’animal choisi. Être au plus près de l’animal choisi.
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  • Chasse à l'arc dans le respect de l'animal Chasse à l'arc dans le respect de l'animal
    Chasse à l'arc dans le respect de l'animal
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CORRESPONDANT

Quand Joffrey Feral parle de la chasse à l’art, c’est avec passion.

Comment est venu votre désir de la chasse ?

Mon père avait une meute de chiens courants, des griffons nivernais, dressés pour la chasse au sanglier.

J’ai grandi avec. Maintenant nous avons une meute commune de 9 chiens, uniquement pour la chasse aux sangliers.

Pendant deux ans j’ai chassé à la carabine.

Et l’arc ?

J’avais 18 ans, j’en ai aujourd’hui 23 ans, quand j’ai découvert la chasse à l’approche, essayer d’approcher l’animal dans sa proximité, dans son environnement, près de son lieu de vie. Cela nécessite de connaître le milieu, les habitudes de l’animal, son habitat. Il faut s’incruster dans son décor.

C’est magique de voir une femelle et ses petits, un plaisir d’être avec eux.

Plus on est proche, 10 à 25 mètres plus on est sûr de le prélever et non de le blesser. J’en ai tiré à quatre ou cinq mètres.

La chasse, ce n’est pas que tuer, il y a tout un cheminement avant.

Prélever ?

Oui, je n’emploie pas le terme de tuer. L’animal nous fait un cadeau. Le chasseur le prélève. On ne tue pas le premier animal que l’on rencontre, on part à la recherche de celui qui nous convient. Il n’est pas question, par exemple, de tuer une mère accompagnée de ses petits. Après avoir tiré, premier sentiment, l’émotion, le regret, un pincement au cœur. Lui nous offre quelque chose.

Comment avez-vous découvert la chasse à l’arc ?

Grâce à Olivier Rocquet chasseur à l’arc depuis dix ans. Il est membre du bureau de l’Ascar, (Association des chasseurs à l’arc du Rouergue). Le président et les membres de l’association m’ont vraiment accompagné dans mes débuts. J’ai bénéficié de la formation théorique et pratique organisée par l’Ascar.

Avez-vous transmis votre savoir et votre expérience ?

Oui, mais ce n’est pas facile. C’est un peu compliqué d’expliquer toutes les précautions de sécurité et toutes les conditions de réussite.

Quel est votre bilan de chasse ?

En trois ans j’ai prélevé 150 ragondins et 25 grands gibiers. Le plus gros sanglier pesait 131 kg. J’ai aussi participé à des battues sangliers, chevreuils ou mouflons, isards dans les Pyrénées.

La chasse à l’arc, c’est quoi pour vous ?

C’est très prenant. On est dans une autre éthique que la chasse traditionnelle qui est souvent mal vue. J’en ai découvert le côté dynamique, sportif, son respect de l’animal. Ce sont de nombreuses sorties pour prélever très peu d’animaux.

De plus, on est chasseur toute l’année, ouverture de chemins, présence auprès d’agriculteurs en difficulté, aide pour des clôtures, cultures spéciales pour le gibier, apports de ce dont ont besoin pour traverser la saison hivernale les faisans, lièvres, perdreaux, lapins, par exemple.

Du point de vue écologique ?

Pour un bien-être écologique, il nous faut prendre au sérieux la gestion du gibier dont la régulation de la population sauvage. Certes, certains chasseurs ne sont pas assez respectueux, alors que la chasse, c’est le respect de l’animal et de la nature, être toujours dans le respect.

Des projets ?

Oui, je vais aller au Canada pour chasser l’ours noir.

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