Route d'Occitanie : Valverde, le retour du patron

  • Dans une arrivée comme il les affectionne, Alejandro Valverde s’est montré le plus costaudet a devancé l’Irlandais Edward Dunbar (en rouge)et le Français Elie Gesbert (en blanc, à gauche).
    Dans une arrivée comme il les affectionne, Alejandro Valverde s’est montré le plus costaudet a devancé l’Irlandais Edward Dunbar (en rouge)et le Français Elie Gesbert (en blanc, à gauche). JAT
  • Les coéquipiers de Valverde ont imprimé un rythme élevé lors des deux montées de la côte d’Aubignac.
    Les coéquipiers de Valverde ont imprimé un rythme élevé lors des deux montées de la côte d’Aubignac. JAT
Publié le , mis à jour
Romain Gruffaz

Vainqueur de la Route d’Occitanie en 2018, Alejandro Valverde, qui effectuait hier son retour à la compétition après quasiment deux mois loin des pelotons, s’est imposé lors de la première étape, à Saint-Geniez-d’Olt.

Le final de la première étape de la Route d’Occitanie, qui comportait l’ascension (à deux reprises) de la côte d’Aubignac, sur les hauteurs de Saint-Geniez-d’Olt, au sommet de laquelle se situait la ligne d’arrivée, a offert, hier, une scène observée de façon immuable de 2014 à 2017, aux alentours du 20 avril à chaque fois, à un millier de kilomètres de là, sur les pentes de l’effrayant mur de Huy, en Belgique, juge de paix de la Flèche wallonne, deuxième classique du triptyque ardennais (après l’Amstel Gold Race et avant Liège-Bastogne-Liège), sur laquelle Alejandro Valverde avait fait main basse ces quatre années-là (en plus de 2007) : une ascension réalisée avec aisance de la part de l’Espagnol, en grande partie grâce au travail de son équipe, avant une attaque foudroyante à quelques hectomètres de la ligne d’arrivée, début d’un effort brutal impossible à reproduire pour ses adversaires.

Movistar, un rythme étouffant

Pour cette première journée de course, dont le tracé empruntait les routes de l’Hérault (le départ a été donné d’Aniane), de la Lozère et de l’Aveyron, le Murcian a donc fait honneur à son statut de tenant du titre et à son rang de champion du monde en l’emportant haut la main, lui qui, lors du premier passage sur la ligne d’arrivée, avait dégagé une grande impression de facilité.
« L’équipe a réalisé un gros travail dès la première ascension, en prenant ses responsabilités et en montant vraiment très rapidement, déclara le coureur de la formation Movistar. J’ai pu voir un peu à quoi ressemblait la côte, j’ai constaté qu’elle me correspondait bien, et après avoir basculé au sommet, j’ai dit à mes coéquipiers que je me sentais bien, qu’il était possible de l’emporter, et ils ont donc contrôlé la course. »

Edward Dunbar : « Il était très difficile à battre »

Idéalement placé dans les premières positions de ce qui restait alors du peloton – qui avait repris l’échappée du jour, composée de Loïc Chetout (Cofidis), Mickaël Delage (Groupama-FDJ), Nikodemus Holler (Bike Aid) et Daniel Turek (Israel Cycling Academy) à quelques kilomètres de l’entrée dans la commune située de part et d’autre du Lot –, le vainqueur du Tour d’Espagne 2009 tira profit du « coup de vis » de ses partenaires Rafael Valls et Antonio Pedrero dès le début de la deuxième montée, qui réduisit le groupe à une dizaine d’unités. On le vit ensuite se laisser décrocher pour aller à la hauteur de Rigoberto Uran et échanger quelques mots avec lui, avant de le rattraper sans coup férir après l’attaque que le coureur d’EF Education First plaça à 2,1 kilomètres de la ligne, puis faire de même avec un autre Colombien, Ivan Sosa (Ineos), un tout petit peu plus loin. Piqué une nouvelle fois par Uran dans les dernières pentes, le quadruple vainqueur de Liège-Bastogne-Liège (2006, 2008, 2015 et 2017) décida alors de mettre un terme au suspense en accélérant dans les deux cents derniers mètres et ne fut pas rejoint.

« La côte me correspondait bien mais il (Valverde, NDLR) était très difficile à battre. Son équipe avait durci la course dès la première montée, en imprimant un gros tempo, et lui avait facilité le travail », rendit hommage Edward Dunbar (Ineos), deuxième mais « content d’avoir fini aussi près » du porteur du maillot arc-en-ciel.

« Uran et les jeunes d’Ineos (Sosa et Dunbar) étaient très forts et m’ont attaqué à plusieurs reprises. J’avais tout le poids de la course sur mes épaules, ce qui était normal, et j’ai décidé de contrôler, d’abord, avant d’accélérer », indiqua Valverde, lui qui n’avait plus couru depuis le 28 avril et son abandon lors de la « Doyenne », avant de se dire « satisfait » de sa condition physique et des deux mois écoulés, au cours desquels il s’est préparé dans l’optique du Tour de France, qu’il annonça aborder avec « beaucoup de motivation ».

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