L’Etat et le Département de l'Aveyron s’engagent contre la pauvreté

Abonnés
  • De gauche à droite : André Drubigny (DDCSPP), Michèle Lugrand, Catherine de la Robertie, Jean-François Galliard et Éric Delgado (directeur général adjoint, en charge du Pôle social du Département).
    De gauche à droite : André Drubigny (DDCSPP), Michèle Lugrand, Catherine de la Robertie, Jean-François Galliard et Éric Delgado (directeur général adjoint, en charge du Pôle social du Département). Repro CP
Publié le
Christophe Cathala

Les deux institutions ont signé une convention pour donner corps à la nouvelle stratégie du gouvernement consistant notamment à favoriser la sortie de la pauvreté par le travail.

Un enfant sur cinq, plus d’un tiers des familles monoparentales et 14 % de la population française vivent sous le seuil de pauvreté (1 015 € par mois). De ce constat, le gouvernement a fait une nouvelle priorité en élaborant une stratégie de lutte contre la pauvreté, adossée aux acteurs territoriaux. Une volonté qui se décline en deux axes forts, guidés par un changement d’approche du problème : l’investissement social par la lutte contre la pauvreté des enfants et des jeunes et l’engagement d’une politique déterminée de sortie de la pauvreté par le travail.

L’Aveyron volontaire

Si l’État est au cœur de ce dispositif, il compte bien s’appuyer sur les compétences en la matière des conseils départementaux. Et l’Aveyron, qui engage chaque année quelque 150 M€ dans sa politique sociale a répondu présent (il est le seul avec l’Aude en Occitanie à l’avoir fait à ce jour), pour que ce plan de lutte contre la pauvreté s’ancre au plus près des enjeux locaux par des actions de proximité impliquant les travailleurs sociaux.

Cet engagement commun a été scellé par une convention signée entre Catherine Sarlandie de la Robertie, préfète de l’Aveyron, et Jean-François Galliard, président du conseil départemental.

13 actions au programme

Cette nouvelle stratégie s’articule autour de cinq "actions socle" (premier accueil social de proximité, référent de parcours, appui au processus d’orientation des bénéficiaires du RSA, développement de la garantie d’activité pour ces derniers) dont la plus importante est la prévention des "sorties sèche" de l’Aide sociale à l’enfance. Il s’agit bien là d’accompagner les jeunes vers un accès au travail.

Huit actions supplémentaires proposées par le Département ont été validées par l’État (inclusion numérique, promotion des clauses sociales d’insertion, action en faveur de la mobilité des bénéficiaires du RSA…) avec deux axes forts : la création d’un chantier d’insertion sur le territoire de Decazeville et la création d’une Agence départementale des solidarités (lire en encadré).

Les fonds nécessaires sont prévus pour faire vivre cette stratégie. Déjà pour 2019, 810 750 € ont été engagés avec une aide de l’État de 292 850 €. Et jusqu’en 2021, 3,8 M€ de crédits devraient être mobilisés via cette convention pour lutter contre la pauvreté en Aveyron.

 

Un projet unique en France

Le projet de création d’une Agence départementale des solidarités, à ce jour unique en France, prévoit de réunir l’ensemble des partenaires institutionnels impliqués dans les politiques sociales (État, Département, Région, Pôle Emploi, Caf, MSA, CPAM, Carsat, chambres consulaires et bailleurs sociaux), au sein d’une structure unique, en vue de bâtir pour chaque usager un dossier social unique. « Plutôt que de s’éparpiller, mettons-nous tous autour d’une table pour apporter des solutions complètes à ceux qui sont dans le besoin », résume Jean-François Galliard, président du conseil départemental. Cette nouvelle forme de gouvernance et les différents dispositifs mis en œuvre en ce sens doivent être très bientôt « expérimentés à l’échelle de Rodez Agglomération, pour une généralisation ensuite, au vu des résultats, à l’ensemble du territoire départemental », assure Jean-François Galliard.

Cet article est réservé aux abonnés
Accédez immédiatement à cet article
2 semaines offertes
Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?