Les pis des vaches aveyronnaises sont-ils trop sexy pour Twitter ?

  • Attention, ces demoiselles peuvent devenir une atteinte aux bonnes moeurs...
    Attention, ces demoiselles peuvent devenir une atteinte aux bonnes moeurs... LR
Publié le , mis à jour
L.R.

Une agricultrice de Pruines a vu sa photo d'une mamelle de vache à cinq pis être masquée sur le réseau social parce que pouvant présenter "des éléments offensants". 

Marie-Amélie Viargues aime bien tweeter sur son métier, partager son quotidien d'agricultrice avec plus de 2000 abonnés. Elle élève avec amour semble-t-il ses vaches limousines du côté de Pruines, mais elle ne pensait à aucun moment heurter la sensibilité tatillonne du site Twitter.

Mardi 20 août, Marie-Amélie s'apprête à passer pour la première fois à la trayeuse automatique l'une de ses bêtes, une limousine prénommée Meringue. Sauf que la dite vache présente une singularité anatomique : sa mamelle présente cinq pis au lieu de quatre normalement. Et Marie-Amélie de s'amuser de ça : elle prend en photo la mamelle insolite puis la poste avec le commentaire suivant : "ça passe au robot agricole ?".

Repro CP

 

Mais comme ci-dessus, pour ceux dont le filtre est activé afin d'éviter de tomber nez à nez sur des contenus offensants du réseau social, la photo des cinq pis de Meringue est invisible, car masquée par Twitter qui semble du coup juger la mamelle bovine comme un outrage aux bonnes moeurs. A l'instar du Tartuffe de Molière : "Cachez-moi ce sein que je ne saurais voir." Et dans la foulée, le profil de Marie-Amélie est précédé pour ses visiteurs d'un avertissement qui perdurait ce mercredi : "Attention, ce profil pourrait comporter des contenus offensants."

Au vu de la chose, notre éleveuse prunole demande des précisions au site.

Repro CP

A défaut de précisions, les pis de Meringue masqués par Twitter ont soulevé un tollé auprès des "tweetinautes" fréquentant le profil de Marie-Amélie, qui dénonçaient une "censure de la nature", cependant que les blogueurs de France 3 Régions relevaient "l'affaire". Une affaire qui pourrait pourquoi pas frapper la France elle-même, puisque, pour rester dans le milieu agricole, notre pays arbore encore fièrement au moins deux fort beaux "tétons", comme le soulignait il y a fort longtemps le ministre Sully à son roi Henry IV : "Labourage et pâturage sont les deux mamelles de la France."

Alors soit, n'y touchons point.

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