Rodez : de l’église Saint-Amans au quartier du Bourg

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  • Dessin de l’architecte Henri Pons d’une peinture du XVII siècle montrant l’église Saint-Amans et son clocher avant sa reconstruction au XVIII siècle
    Dessin de l’architecte Henri Pons d’une peinture du XVII siècle montrant l’église Saint-Amans et son clocher avant sa reconstruction au XVIII siècle Extrait de « Le vieux Rodez » de Pierre Benoit, 1912 / Repro CP - Reproduction Centre Presse
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Centre Presse

Deuxième épisode de la saga consacrée à l’église Saint-Amans.

Saint Amans meurt dans la première moitié du Ve siècle, et est inhumé dans la nécropole de Rodez, hors de la ville comme le veut la tradition dans l’Antiquité. Un lieu de culte est rapidement construit à cet emplacement. Dédiée à l’origine à Saint-Pierre et Saint-Paul, l’église prend le vocable de Saint-Amans tant la dévotion autour du premier évêque de Rodez est grande ; son successeur l’évêque Quintien décide de transférer la sépulture du saint homme dans la basilique agrandie.

Au début du VIIe siècle une première communauté religieuse s’établit au sein d’une abbaye construite à côté de l’église. Elle est confiée à la fin du XIe siècle à la puissante abbaye Saint-Victor de Marseille qui en assure la reconstruction. Au XIe siècle également, le comte de Rodez choisit d’implanter son palais à proximité de l’église. Ces deux évènements, probablement liés, sont à l’origine du développement du Bourg. La ville est donc divisée en deux parties, la Cité au nord, domaine de l’évêque qui en est le seigneur temporel et spirituel, et le Bourg au sud, autour de Saint-Amans et dont le seigneur est le comte. Ainsi Rodez devient une ville double, avec deux centres urbains organisés autour de deux places : la place de la Cité et la place du Bourg.

Un parchemin établi à la suite d’un procès sur la tenue des foires dans le Bourg, représente une vue du quartier en 1495, avec au centre l’église Saint-Amans et le cloître, entourés par le cimetière de la ville.

À cette époque, le cloître sert à la sépulture des moines, tandis que les paroissiens sont ensevelis dans le cimetière autour de l’église. Une petite porte située dans le bras sud du transept met le cloître en communication directe avec l’église par le cimetière. C’est par cette porte que les moines pénètrent dans le sanctuaire. Le chœur est séparé de la nef par une clôture de bois, ceci est le résultat de la division de l’église entre les religieux qui détiennent le chœur et les paroissiens la nef. On accède alors au clocher, construit au-dessus de la coupole de la croisée du transept, par un escalier en bois. L’archiviste Henri Affre décrit ainsi le clocher, qui passait au XVIIe siècle, pour "un chef-d’œuvre" : "L’église est surmontée d’un clocher en forme de pyramide quadrangulaire, au sommet tronqué duquel on avait construit une lanterne ou tourelle ouverte […]. Cette tourelle, dont la hardiesse et l’élévation faisaient sans doute le mérite principal, se composait en substance de quatre piliers servant de support, et d’une toiture à quatre pans comme le clocher. Le tout était protégé par des lames de plomb contre l’injure du temps, des pluyes, neiges, tempestes et impétuosité des vents".

Mais ce clocher, trop lourd pour la structure de l’église, la déstabilise et sera à l’origine de sa démolition au XVIIIe siècle…

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