Les Accompagnants d’élèves en situation de handicap se mobilisent
En Aveyron, près de 350 accompagnants d’élèves en situation de handicap (A ESH) – essentiellement des femmes – travaillent à l’inclusion des élèves en situation de handicap. Seulement, "contrairement aux promesses gouvernementales", le travail essentiel des ÆSH se dégrade. En écho au mouvement national lancé par l’intersyndicale, un rassemblement avait lieu, hier après-midi, devant la DSDEN (Direction des services de l’éducation nationale). Les représentants syndicaux ont ainsi pu faire entendre un certain nombre de revendications : une revalorisation des salaires, la création d’un véritable statut de la fonction publique, la création du nombre d’emplois nécessaire pour couvrir tous les besoins et la mise en place de "remplaçants", etc.
Car, aujourd’hui, près de la moitié des contrats ne dépassent pas les 24 heures par semaine. "Les salaires sont en conséquence", explique Amandine. Bien souvent, les ÆSH tentent de compléter leur salaire par un autre emploi. Seulement, les "horaires de classe ne sont pas compatibles avec un autre emploi", poursuit-elle. Avec la perspective de fin de mois parfois difficiles.
Aussi, la création d’un statut permettrait "d’inclure les ÆSH dans l’établissement et dans l’école", assure Stéphanie Massol, FSU. Un statut qui permettrait également la mise en place d’une formation professionnelle nécessaire au bon exercice du métier.
Si l’accompagnement des élèves handicapés est dans l’ensemble bien pris en charge en Aveyron, la mutualisation des moyens entraîne la diminution du nombre d’heures consacrées à chaque enfant. "L’inclusion de ces élèves doit se faire dans de bonnes conditions, ce n’est pas vraiment le cas aujourd’hui", déplore Stéphanie Massol.
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