Saint Geniez d'Olt et d'Aubrac. Saint-Geniez-d'Olt : la bagarre tourne mal, un homme tué d’un coup de couteau

  • Samedi matin, rue du Cours. Les techniciens de l’identification criminelle recueillent des indices et effectuent des prélèvements pour éclaircir les circonstances du drame.
    Samedi matin, rue du Cours. Les techniciens de l’identification criminelle recueillent des indices et effectuent des prélèvements pour éclaircir les circonstances du drame. Rachid Benarab
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Christophe Cathala

La nuit s’est achevée en drame, tôt le matin samedi 25 janvier, pour un homme de 33 ans, poignardé au cours d’une querelle avec une femme et deux hommes avec qui il partageait la soirée, et qui sont toujours en garde à vue.

Il était encore difficile samedi soir aux enquêteurs de faire toute la lumière sur le drame qui a coûté la vie à un habitant de Saint-Geniez âgé de 33 ans, poignardé au cours d’une bagarre avec trois autres personnes, deux hommes et une femme, tous âgés d’une trentaine d’années.

On sait que ces dernières ont partagé avec la victime une soirée au domicile de l’un d’eux, rue du Cours à Saint-Geniez. De nombreux éléments laissent à penser que l’alcool était le roi de cette rencontre qui a bien mal tourné. Une querelle s’installe entre les protagonistes à telle enseigne que vers 2 h 30 du matin samedi, un coup de couteau est porté à Florent Poujol. Était-ce dans l’appartement, ou bien dans la rue, où des témoins ont relaté aux gendarmes avoir bien perçu une bagarre ? Hier, l’enquête ne permettait pas encore de l’affirmer.

Toujours est-il que Florent Poujol est grièvement blessé à l’abdomen. Les sapeurs-pompiers sont appelés et portent rapidement secours à la victime, qui a perdu beaucoup de sang. Et décédera à son arrivée au centre hospitalier.

Dégrisement et garde à vue prolongée

Les gendarmes de Saint-Geniez, épaulés par le Peloton de surveillance et d’intervention (Psig) et par la brigade de recherches de Rodez, soit une vingtaine de militaires sous l’autorité du colonel Yann Fagard, sont eux aussi rapidement sur les lieux. Ils interpellent les deux hommes et la femme qui étaient avec la victime, pour les placer en garde à vue. Des témoins sont également auditionnés.

Mais l’alcoolisation des trois personnes interpellées est telle qu’il n’a pas été possible aux enquêteurs de les interroger sereinement. Ils ont été placés en cellule de dégrisement, préalable à leur audition. On ne savait donc pas hier, qui aurait porté le coup de couteau et si les mis en cause et la victime se connaissaient bien, et quelle aurait été le motif de l’agression.

Le procureur de la République, Olivier Naboulet a donc décidé hier, en cours de journée, de prolonger leur garde à vue de 24 heures. On devrait donc au cours de cette journée de dimanche, savoir si l’enquête a pu déterminer le scénario du meurtre et les éventuelles responsabilités…

La victime était revenue au pays

Cela dit, dès le petit matin hier, les techniciens de l’identification criminelle ont opéré, tant dans l’appartement que dans la rue, pour recueillir des éléments permettant de clarifier les circonstances de ce drame, en procédant à de nombreux prélèvements.

Saint-Geniez s’est réveillé sous le choc, la nouvelle se répandant hier matin autour de la rue du Cours et dans la zone du marché. Florent Poujol était un garçon honorablement connu dans la cité marmotte. Il avait quitté Paris pour retrouver ses racines et se disait heureux d’être revenu à Saint-Geniez où il avait un emploi de magasinier à la maison de retraite. Il était aussi le fils de Maurice Poujol, boucher réputé, ancien président du club de foot.

« La pire des choses que j’ai eue à faire »

« En 12 ans de mandat, c’est la pire des choses que j’ai eue à faire. Annoncer la mort d’un enfant à ses parents, c’est un véritable cauchemar. » Maire de Saint-Geniez, Marc Bories est apparu hier matin très affecté par les événements qui ont bouleversé son village dans la nuit de vendredi à samedi. « C’est vraiment terrible ce qui arrive. Ça touche une famille très appréciée à Saint-Geniez, que je connais personnellement. Florent, je l’ai vu il y a encore deux jours. Et il m’avait encore dit tout le bonheur qu’il éprouvait d’être revenu vivre dans son village après avoir passé du temps à Paris. » En effet, après avoir travaillé plusieurs années dans la capitale comme garçon de café, Florent Poujol était revenu s’installer à Saint-Geniez voilà près de deux ans et occupait un appartement situé juste au-dessus de l’ancienne boucherie familiale. « C’était son village. Même quand il était sur Paris il revenait ici dès qu’il en avait l’occasion », conclut Marc Bories, qui n’a pas souhaité en dire davantage dans ces circonstances dramatiques.

FC

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