Cinq détenus libérés prématurément de la maison d'arrêt de Rodez

  • Pour l'heure, aucune nouvelle libération n'est prévue dans le département.
    Pour l'heure, aucune nouvelle libération n'est prévue dans le département. Repro CPA
Publié le
X.B.

Le ministère de la Justice a déclaré avoir libéré, entre le 16 mars et le 1er avril, 6266 détenus à travers le pays pour éviter la propagation du coronavirus dans les lieux de détention. Dans l'Aveyron, cinq libérations ont eu lieu, selon le syndicat Ufap-Unsa justice.

 

Désengorger les prisons pour éviter que le virus ne s'y propage : c'est la démarche entreprise dès le 16 mars par le ministère de la Justice et qui avait bénéficié, au 1er avril, à 6 266 prisonniers en fin de peine. Dont cinq issus de la maison d'arrêt de Rodez, comme l'annonce Estelle Augusto, du syndicat Ufap-Unsa justice.

Cette décision divise la jeune femme, qui voit le côté positif avec le "désengorgement de la maison d'arrêt", qui accueille à ce jour 138 détenus pour un total théorique, à l'ouverture en 2013, de 100 places. Vingt lits ont été rajoutés en 2014 puis 29 en 2017, ce qui avait provoqué la colère des syndicats... et porté la capacité actuelle à 149 lits. Le revers de la décision, pour la syndicaliste, c'est "vis-à-vis de la peine. On nous parle toujours du fait que la peine doit avoir un sens. Mais là, il est où le sens... Et puis vis-à-vis de victimes il faut se mettre à leur place".

"Le confinement est encore bien plus dur à supporter dans 10m2 pour deux personnes !"

Le directeur de l'établissement, qui n'a pas souhaité commenter ces libérations ni en préciser le nombre, a cependant donné quelques nouvelles de la maison d'arrêt, contrainte de réinventer elle aussi son fonctionnement du fait du coronavirus. "Malgré l'absence d'activité et surtout de parloir , la population fait preuve de responsabilité et de civisme en restant calme, pour l'instant. Le confinement est encore bien plus dur à supporter dans 10m2 pour deux personnes ! Les personnels , quant à eux, se sont  rendus encore plus disponibles pour assurer la continuité du  service public , ce qui n'est pas étonnant sur cette structure où les personnels sont solidaires et apprécient leur outil de travail"

Par ailleurs et du côté de la prévention, "les personnels et les intervenants portent tous un masque en présence des détenus". Du gel hydroalcoolique est "à disposition dès l'entrée à l'établissement et les détenus arrivants sur l'établissement doivent observer une période de confinement , seuls en cellule de 6 à 14 jours, selon les possibilités afin de s'assurer qu'ils n'ont pas de température ni de symptômes. Cette surveillance est exercée par l'unité sanitaire dès l'arrivée des détenus, peu nombreux à avoir été écroués ces derniers jours", poursuit le directeur.

À l'annonce de la mesure, la garde des Sceaux Nicole Belloubet tablait sur un total de 5000 à 6000 prisonniers potentiellement concernés. Un chiffre, donc, déjà atteint. Pour l'heure et toujours de source syndicale, aucune nouvelle libération n'est prévue dans le département.

Voir les commentaires
L'immobilier à Rodez

450000 €

En exclusivité chez IMMO DE FRANCE, venez vite découvrir cet opportunité d'[...]

Toutes les annonces immobilières de Rodez
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?