"Notre stratégie, c’est l’anticipation", assure la préfète de l'Aveyron

  • Catherine de la Robertie au cours de l’une de ses multiples  audio-conférences.
    Catherine de la Robertie au cours de l’une de ses multiples audio-conférences. Repro CPA
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Propos recueillis par Christophe Cathala

La représentante de l’État multiplie ses échanges avec tous les acteurs économiques et sociaux du département. Pour assurer la continuité des activités et préparer la reprise.

Ses remerciements aux soignants se doublent d’un hommage particulier aux agents de l’état qu’elle dirige : "Sept jours sur sept et 24 heures sur 24, nous sommes mobilisés dans cette gestion de crise, dans tous les domaines, sans exclusive", martèle la préfète de l’Aveyron. Catherine de la Robertie enchaîne ainsi au quotidien les réunions de crise, au sein desquelles l’économie a toute sa place.

Comment procédez-vous pour rester en contact avec les forces vives du Département ?

Avec les services de l’état, du monde économique, dont la Banque de France, et les trois chambres consulaires, on organise le dialogue : deux fois par semaine on se retrouve en audio-conférence. Et ces échanges sont très fructueux et de grande qualité.

Chacun n’a-t-il pas tendance à " tirer un peu la couverture " à lui dans son domaine ?

Pas du tout, bien au contraire. Chacun place l’intérêt de nos concitoyens au-dessus des intérêts particuliers. C’est un atout majeur pour l’Aveyron et on avance tous dans le même sens, tous les acteurs qui participent à ces échanges sont mobilisés. Et ensemble, on est plus forts.

Plus forts pour parvenir à quel objectif ?

Pour aider nos entreprises, notre secteur économique dans la continuité des activités. Et en cela, pour faciliter la reprise. Notre stratégie, c’est l’anticipation.

À titre d’exemple, j’ai convoqué ce lundi la première réunion du comité de suivi du BTP et tout le monde a répondu présent. Nous avons réfléchi aux conditions d’une reprise progressive de l’activité, en restant en permanence attentifs aux conditions de sécurité des professionnels du secteur.

Par ailleurs, la période de Pâques nous a interpellés sur le marché des agneaux. Avec mes services, j’ai travaillé en amont avec la chambre d’agriculture. On se bat pour que les agneaux aveyronnais soient consommés en priorité face aux stocks importés de Nouvelle-Zélande. Et pour que l’on trouve des débouchés à l’exportation, au plus vite, pour quelque 10 000 à 15 000 agneaux, hors de France. Les abattoirs fonctionnent et nous avons trouvé des pistes prometteuses à ce jour, que nous consolidons pour l’heure.

On est donc dans l’anticipation permanente pour que tous les Aveyronnais se sentent accompagnés. On est au travail, et on avance.

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