Bozouls. Souvenirs du domaine de Paumes

  • Le domaine de Paumes est maintenant une propriété privée.
    Le domaine de Paumes est maintenant une propriété privée.
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CORRESPONDANT

En 1395, le domaine de Paumes situé sur la commune de Bozouls à Barriac, appartenait aux moines de l’abbaye de Bonneval. La France était alors en pleine guerre des Cent ans sous le règne de Charles VI.

Avant la révolution de 1789, Paumes devient la propriété de la famille Boyer dont un des ancêtres était en 1614 un serf attaché à la paroisse de Barriac.

Vers le milieu du XVIe siècle, la famille Boyer était déjà établie sur le domaine de Paumes. En 1791, le mariage de Christine Boyer (descendante directe de la famille) avec Jean-Louis Affre (comte de Saint-Rome-de-Tarn) va donner naissance à Denis Affre, qui devint archevêque de Paris.

Lors de la Révolution de 1848, la troupe et les insurgés vont s’affronter. Monseigneur Affre, l’archevêque aveyronnais de Paris, va y être tué, mortellement blessé par une balle : la belle âme de Monseigneur n’a pu supporter cet affrontement entre des enfants de Dieu. Il s’avancera vers les insurgés pour les séparer, précédé par un jeune homme agitant un rameau de feuilles vertes en signe de paix avant d’être frappé et immortalisé. Sa mort choqua les belligérants au point qu’ils arrêtèrent les combats, donnant ainsi toute leur valeur à ses dernières paroles : "que mon sang soit le dernier versé". La famille Boyer était une des plus riches de la région et plusieurs de ses membres figurent parmi les principaux notables de l’Aveyron. En 1816 Antoine Boyer fut adjoint au maire de Bozouls. Le bâtiment actuel fut construit à sa mort en 1841. En 1882, M. Rivière acheta le domaine de Paumes qui devint un rendez-vous de chasse. Après sa mort en 1935, Paumes fut cédé à l’hôpital de Rodez qui fut loué aux PTT qui y installa une colonie de vacances ; puis par la suite un centre aéré. En 1969, le quotidien Centre-Presse titrait "Le centre aéré de Barriac a 10 ans". Aujourd’hui, devenue une habitation particulière, la bâtisse garde le souvenir des grands ecclésiastiques pour certains, et de colonies de vacances, pour d’autres.

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